"La vulgarité a toujours été son fonds de commerce": Sophie Marceau charge Gérard Depardieu

Après la publication d'un texte d'une cinquantaine d'artistes soutenant Gérard Depardieu et réclamant, le respect de la présomption d'innocence, c'est au tour d'actrices et de féministes de monter au créneau contre le "monstre sacré du cinéma français", mis en examen pour viol et agression sexuelle. Des voix d'actrices s'élèvent désormais et notamment celle de la très célèbre Sophie Marceau.
Dans un entretien à Paris Match qui paraît ce jeudi, elle raconte que Gérard Depardieu ne s'en prenait pas aux grandes comédiennes mais plutôt aux petites assistantes: "La vulgarité et la provocation ont toujours été son fonds de commerce", assure l'actrice. "Aujourd'hui on l'accuse de ce pourquoi on l'a encensé" tacle Sophie Marceau qui a partagé l'affiche avec lui dans "Police" (1985).
Le président de la République également dans le viseur des féministes
La veille c'est Isabelle Carré qui s'interrogeait dans l'hebdomadaire Elle: "N'est-ce pas étonnant qu'il faille attendre cinquante ans pour signifier à un acteur que son comportement avec les assistantes, les habilleuses, ses partenaires n'est pas acceptable, même sous prétexte de gauloiseries?".
Des propos qui font écho à la lettre ouverte du collectif MeTooMedias, destinée au président de la République et publiée dans les colonnes du journal Le Monde. Ces femmes dénoncent les mots d'Emmanuel Macron envers l'acteur sur le plateau de C à Vous. Le chef de l'Etat avait estimé que Gérard Depardieu rendait "fière la France". Pour le collectif ces 5 mots signent "une impunité française, celle d’une idole, d’un monstre sacré auquel on pardonne tout".