Marche des imams contre le terrorisme: "Attention, la haine augmente dans la société"

Des imams au départ de la marche, le 8 juillet 2017. - AFP
Les imams de la marche des musulmans contre le terrorisme sont reçus dimanche à Berlin par la chancelière allemande Angela Merkel, non loin de la Breitscheidplatz, lieu de l'attentat du marché de Noël le 19 décembre dernier. Ils sont une soixantaine venus de plusieurs pays à avoir entamé hier cette "marche des musulmans contre le terrorisme". Une marche initiée par l'ancien imam de Drancy, Hassan Chalghoumi et l'écrivain juif Marek Halter.
Partis en bus, samedi matin, depuis des Champs Elysées, là même où le policier Xavier Jugelé avait été assassiné le 20 avril par un homme ayant prêté allégeance à Daech. Ils se lancent dans un périple européen de six jours qui va les mener dans les différentes villes frappées par les attentats. Outre Berlin, ils passeront aussi par Londres, Bruxelles, Montauban, Nice, Saint-Etienne-du-Rouvray. Ils sont accompagnés de représentants des scouts musulmans et d'autres responsables associatifs.
Leur but: montrer que l'islam n'a rien à voir avec ces attaques terroristes, même si une minorité pose problème. Car lLes imams le reconnaissent et le disent: il y a des dérives. Il faut donc combattre l'islam radical, et ceux qui entraînent les plus fragiles vers le djihad.
"Notre problème au niveau religieux on le reconnaît"
C’est ce que dit Hocine Drouiche, vice-président de la conférence des imams de France. "On est des ambassadeurs pour dire que notre problème au niveau religieux on le reconnaît. En Islam, il y a des problématiques. Il y a des questions. Et nous on est prêt à donner des réponses logiques, rationnelles, qui rassurent la société profonde ici en France. Donc on doit mettre tout sur la table, et on appelle tout le monde, pas seulement les imams, pas seulement les musulmans, tout le monde, toute la société, et notamment les décideurs du gouvernement. Pour leur dire attention, l’affaire, la question, elle est grave. Ce qui se passe c’est très grave. La haine elle augmente dans la société, faites attention".
Des représentants d'autres cultes seront présents sur chaque étape. Jusqu'à l'arrivée à Paris le 14 juillet au soir, où tous chanteront la Marseillaise. Plus que jamais, l'heure sera à la solidarité nationale et interreligieuse.