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Police-Justice

Protestation policière: Gérald Darmanin reçoit les syndicats ce jeudi soir

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Alors que la fronde policière, qui a démarré à Marseille, a gagné d'autres villes françaises, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, va recevoir les syndicats policiers ce jeudi dans la soirée.

Gérald Darmanin recevra les organisations syndicales de policiers ce jeudi soir, dans un contexte de protestation chez les fonctionnaires de police à la suite de l'incarcération de l'un de leurs collègues, selon l'entourage du ministre de l'Intérieur. Il recevra les organisations à partir de 20h, place Beauvau, dès son retour en métropole après une visite en Nouvelle-Calédonie. Gérald Darmanin est resté silencieux depuis les propos polémique du patron de la police nationale (DGPN), Frédéric Veaux, qui avait estimé qu'un policier n'avait pas sa place en prison.

Les déclarations du directeur général de la police nationale, issus d'un entretien publié dimanche par Le Parisien et qui avait reçu l'aval du cabinet du ministre, ont déclenché un tollé d'indignation chez les magistrats et dans la classe politique.

Des policiers sont eux entrés dans une phase de protestation, en se mettant en "code 562", ce qui veut dire en service minimum, voire en arrêt-maladie. La mouvement est difficilement quantifiable mais les organisations syndicales assurent qu'il prend de l'ampleur partout en France.

La prise de parole de Gérald Darmanin attendue

La contestation est venue de Marseille il y a une semaine après l'incarcération d'un policier de la BAC (brigade anti-criminalité), soupçonné d'avoir roué de coups un homme de 21 ans, avec trois autres collègues, dans la nuit du 1er au 2 juillet. Le jeune Marseillais a témoigné mercredi dans une vidéo publiée par Konbini sur les réseaux sociaux. Les faits se seraient produits lors des émeutes qui ont embrasé le pays à la suite de la mort de Nahel, tué par un policier lors d'un contrôle routier.

Frédéric Veaux était ensuite venu en soutien des policiers en s'exprimant dans Le Parisien. Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, avait déclaré sur Twitter (rebaptisé X cette semaine), qu'il partageait ces propos. Ces deux plus hauts cadres de la police française ont été les seuls à s'exprimer. La parole du ministre de l'Intérieur est très attendue.

T.R.C. avec AFP