RMC
Police-Justice

Répression policière: "Il y a des images choquantes, pas tolérables", alerte Laurent Berger

placeholder video
Laurent Berger a déploré ce jeudi sur RMC-BFMTV la répression parfois violente de certains policiers à l'encontre de manifestants. Le secrétaire général de la CFDT a également appelé au calme, pour cette neuvième journée de mobilisation.

Nouvelle journée de mobilisation intersyndicale contre la réforme des retraites ce jeudi, une semaine après l'utilisation du 49-3 par le gouvernement. À cette occasion, le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger appelle au calme alors que des violences ont éclaté à l'occasion de manifestations spontanées quotidiennes depuis une semaine.

"Il faut une attitude responsable et pacifique", a assuré le syndicaliste sur RMC et BFMTV estimant que les manifestations se sont bien déroulées "jusqu'alors". Mais pour la première fois, Laurent Berger a déploré la répression parfois violente de certains policiers. "Je condamne les violences et j'alerte sur les images qu'on a pu voir de violences de la part de certains policiers. On est en train de voir des choses qui des deux côtés posent problème", a-t-il lancé.

"On a tous vu des images qui sont choquantes, notamment à l'égard de ce SDF traité de tas de merde. Ce n'est pas tolérable de la part des forces de l'ordre. Je sais aussi qu'elles éprouvent beaucoup de difficultés face à des violences que je condamne également", a-t-il ajouté.

En manifestation, "on ne maîtrise pas tout", prévient Laurent Berger

Depuis l'utilisation du 49-3 pour faire passer la réforme des retraites, des manifestations spontanées ont lieu chaque jour dans plusieurs villes de France. Des manifestations en petits groupes très mobiles qui ont donné lieu à des tensions avec les forces de l'ordre, parfois dépassées. Plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer des violences de la part des policiers et gendarmes mobilisés, ainsi que des interpellations arbitraires malgré les dénégations du préfet de police de Paris notamment.

Désormais, les renseignements territoriaux craignent que les manifestations ne dégénèrent dans de nombreuses villes de France. "Je le redoute aussi, il faut avoir une attitude responsable et démocratique. On a condamné tout acte de violence et on continuera de le faire. On fera tout pour que ça se passe bien mais on ne maîtrise pas tout", a martelé de son côté Laurent Berger, regrettant qu'Emmanuel Macron joue le "pourrissement".

RMC