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Adrien Quatennens propose une marche vers Matignon, Marine Le Pen dénonce un "appel à l'insurrection"

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L'ancien député LFI du Nord Adrien Quatennens a émis l'hypothèse d'une "grande marche populaire" vers Matignon, accusant Emmanuel Macron de vouloir "voler la victoire" au Nouveau Front Populaire. La cheffe de file du RN Marine Le Pen a dénoncé un "appel à l'insurrection".

Passe d'armes entre Adrien Quatennens et Marine Le Pen sur X, après l'appel de l'ancien député insoumis du Nord à une "grande marche populaire" vers Matignon.

"Alerte ! Macron veut nous voler la victoire", s'est inquiété mardi 9 juillet sur X Adrien Quatennens. Celui qui a renoncé à se représenter aux législatives - il était contesté après sa condamnation pour violences conjugales - proposé une "grande marche populaire en direction de Matignon", et ce afin que le "peuple" fasse "céder" le président de la République.

Marine Le Pen dénonce une "extrême gauche minoritaire en voix et en sièges"

Marine Le Pen lui a répondu dans la soirée, dénonçant selon elle des "appels à l'insurrection" de la part de "l'extrême gauche, minoritaire en voix et en sièges", qui "exige d'exercer le pouvoir et d'imposer son programme". Selon l'ancienne candidate à la présidentielle, "ceux du Nouveau Front populaire, ont quasiment des attitudes factieuses puisqu'ils appellent à prendre de force, c'est ce que nous avons cru comprendre, Matignon", a-t-elle ajouté ce mercredi.

Adrien Quatennens a à son tour répondu, raillant "la mère Le Pen" et "le bloc bourgeois" qui "a peur du peuple". Ce dernier a réfuté tout appel à l'insurrection, y voyant une "mobilisation dans la rue pour exiger son dû", à savoir "l'application d'un programme arrivé en tête des élections". "Ils sont marteaux", a-t-il conclu.

Le NFP "met en garde solennelement" Emmanuel Macron

Alors que le second tour des législatives a eu lieu dimanche et a vu la victoire, au nombre de sièges pourvus, du Nouveau Front Populaire sur le camp présidentiel et le Rassemblement national, Emmanuel Macron n'a toujours pas pris la parole et a refusé la démission de Gabriel Attal à son poste de Premier ministre, "pour le moment".

La gauche, qui dispose d'une faible majorité relative, exige depuis dimanche soir de pouvoir gouverner et d'appliquer son programme, avec un Premier ministre issu de ses rangs. Si le casting du futur locataire de Matignon est encore le fruit tractations au sein du NFP, le silence du président de la République et le maintien provisoire de Gabriel Attal à son poste n'est pas du goût de la coalition de gauche.

Mardi soir, celle-ci a mis en garde "solennellement" Emmanuel Macron de "toute tentative de détournement des institutions" et l'exhorte à se tourner vers elle "afin de lui permettre de former un gouvernement".

LM