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"Ça ferme une époque": la mort de Jean-Marie Le Pen, une nouvelle ère pour l’extrême droite selon Marion Maréchal

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Marion Maréchal estime que la mort de son grand-mère Jean-Marie Le Pen, doit permettre l'ouverture de l'extrême-droite a une plus large coalition jusqu'au centre-droit en s'inspirant de l'Italie de Giorgia Meloni.

La mort de Jean-Marie Le Pen à 96 ans le 7 janvier dernier ouvre une nouvelle pour l'extrême-droite. Et c'est sa petite fille Marion Maréchal qui l'assure. Le décès du cofondateur du FN, figure de l'extrême-droite en France doit permettre de faire tomber les clivages politiques.

"Le décès de Jean-Marie Le Pen, mon grand-père, ferme pour moi une époque dont on devrait tirer les leçons", assure l'eurodéputé ce jeudi sur le plateau des Grandes Gueules. "C'est fini le clivage pro ou anti gaulliste, pro ou anti Algérie française. Maintenant le vrai clivage c'est: est-ce qu'on veut une France algérienne ou pas?", estime l'eurodéputée.

"Est-il inenvisageable de travailler un jour avec Edouard Philippe?"

Alors que l'élection présidentielle de 2027 approche, Marion Maréchal veut que l'extrême-droite puisse avoir une alliance plus large en regardant vers la droite traditionnelle et même une partie du centre-droit:

"Une partie arrive à se mettre ensemble, je suis dans le cadre de la coalition avec Eric Ciotti et le RN. Il nous échappe une partie des LR et une partie du centre-droit. Est-il inenvisageable de travailler un jour avec Edouard Philippe? Je pense qu'il y a des points de convergences", estime Marion Maréchal.

L'ancienne alliée d'Eric Zemmour compte s'inspirer de Giorgia Meloni, la présidente du Conseil en Italie: "Le modèle italien est très intéressant. Giorgia Meloni elle a une coalition du centre-droit au corps national. Il nous reste quelques années jusqu'à 2027 pour briser (le cordon sanitaire avec la droite NDLR)", assure-t-elle sur RMC et RMC Story.

"Je ne suis pas une groupie de Donald Trump"

Ce qui se passe à l'étranger inspire beaucoup Marion Maréchal qui revient d'ailleurs tout juste de Washington où elle a assisté à l'investiture du président américain Donald Trump: "Je ne suis pas une groupie de Donald Trump", se défend-elle mais elle estime que le fantasque milliardaire à plusieurs atouts dans sa manche.

"Je suis allé là-bas en tant que vice-présidente du parti européen des conservateurs et réformistes avec la vocation de créer des liens transatlantiques qui existent assez peu", assure-t-elle.

"Donald Trump est un moteur d'inspiration. On des combats communs: la liberté d'expression, les cartels de drogue considérés comme des organisations terroristes, la propagande woke à l'école, la fin du droit du sol et la lutte contre l'immigration clandestine. Cela m'inspire et j'espère qu'en Europe on pourra avoir les succès qu'il a", assure-t-elle.

Marion Maréchal face aux GG - 23/01
Marion Maréchal face aux GG - 23/01
20:31

Mais Marion Maréchal reconnaît que certains intérêts de Donald Trump ne sont pas ceux des Français et Européens notamment d'un point de vue économique: "Mais il ne faut pas se tromper de diagnostic notamment sur la hausse des droits de douane. Ils sont sur des secteurs fragilisés et ce n'est pas de la faute de Trump si nous sabotons notre industrie, si nous mettons en place un pacte vert européen qui est un tsunami de normes réglementaires", assure-t-elle.

"Comment négocier en position de force? Ce n'est pas en vilipendant Donald Trump mais en réagissant en Européen en se donnant les moyens de la compétitivité", estime Marion Maréchal.

Guillaume Dussourt Journaliste BFMTV-RMC