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Destituer Macron? “Chaque jour qui passe est une sorte d'abus de pouvoir”, assène un député LFI

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La France Insoumise menace de lancer une procédure de destitution à l'encontre d'Emmanuel Macron. Une partie du Nouveau Front populaire s'est désolidarisée de l'avertissement. Aurélien Saintoul, député (LFI) des Hauts-de-Seine, explique la démarche polémique au micro de RMC.

Dans un texte publié dimanche 18 août, Jean-Luc Mélenchon, Mathilde Panot et Manuel Bompard menacent d'engager une procédure de destitution à l'encontre d'Emmanuel Macron, qu'ils accusent de ne pas remplir ses devoirs en ne choisissant pas un représentant du Nouveau Front populaire comme Premier ministre.

La menace, passée sous-silence auprès du grand public en raison du décès d'Alain Delon et des vacances scolaires, a divisé le Parti communiste français. À l'image de Fabien Roussel, beaucoup ont manifesté leurs doutes face à la démarche, qu'ils considèrent comme "un coup de com" sans grand intérêt. Comment le NFP peut-il retrouver son unité? Aurélien Saintoul, député LFI des Hauts-de-Seine, était l'invité d'Apolline matin sur RMC.

Une procédure "noble"

La démarche n'a rien d'un "coup de com" pour Aurélien Saintoul. Le député se défend, et parle plutôt de "politique au sens noble du terme". Selon lui, la démarche est nécessaire, car le président de la République a mis la démocratie "sous cloche" et il doit y avoir "une limite" à ses pouvoirs.

"On tâche de convaincre, mais on ne se lance pas dans une procédure parce qu'on a parti gagné, mais parce qu'on doit le faire", a-t-il ajouté.

La manœuvre répond à un besoin, car les Français ont voté pour le "Nouveau Front populaire" et "ne veulent plus du macronisme, ni soft ni dur", a assuré Aurélien Saintoul.

Lucie Castets

Le député n'a qu'un seul objectif: que Lucie Castets, poussée à Matignon par le Nouveau Front populaire, devienne Première ministre. "Chaque jour qui passe est une sorte d'abus de pouvoir, il crée des conditions pour que le futur gouvernement ne puisse pas travailler", assure-t-il.

Bernard Cazeneuve, dont le nom circule depuis quelques jours, "ne représente rien que sa personne et les sympathies qu'il peut avoir pour Emmanuel Macron". Pour lui, il n'y a qu'une seule réponse à la rencontre avec le président de la République dans les prochains jours : "ça sera Lucie Castets, quoi qu'il arrive", redit-il.

Laure-Anne Marxuach