Congrès LR pour la présidentielle: les programmes des cinq candidats en lice
Xavier Bertrand
Le président de la région Hauts-de-France veut incarner une "droite sociale" fondée sur le triptyque "autorité, travail, territoires". Il prône une "société du travail" où aucun salarié à temps plein ne touche "moins de 1.500 euros net par mois". Il défend aussi la sortie des 35 heures, la baisse des impôts de production, le désendettement à partir de 2025, la retraite à 64 ans...
Promettant un mandat unique, il veut "reprendre le contrôle" sur l'immigration: baisse de 30% des titres délivrés pour le travail, quotas migratoires, arrêt des régularisations pour les personnes entrées irrégulièrement... En matière de sécurité il promet une "loi de programmation quinquennale", défend des "peines minimales obligatoires" pour les agressions des policiers et élus, et une "majorité pénale à 15 ans". Il promeut aussi une "république des territoires" via la décentralisation.
Valérie Pécresse
La présidente de la région Ile-de-France revendique "le programme le plus audacieux" pour "remettre de l'ordre" dans la rue et dans les comptes. Favorable à la fin des 35 heures et à la retraite à 65 ans, elle veut supprimer 200.000 postes dans l'administration et promet d'augmenter "de 10% les salaires nets" sous 3.000 euros, en baissant les charges.
Sur l'immigration elle veut diviser par deux les entrées, instaurer des quotas, mettre fin au droit du sol automatique et durcir le versement des allocations non contributives.
Chantre des valeurs républicaines, celle qui promet de "restaurer la fierté française" veut pour la sécurité 20.000 places de prison supplémentaires et prône une exécution réelle des peines. Elle veut lancer six nouveaux EPR et promet aussi que la lutte contre le décrochage scolaire sera une grande cause de son quinquennat.
Michel Barnier
L'ancien négociateur européen pour le Brexit prône "autorité, dialogue et confiance" et entend "lutter contre le déclassement" pour "rétablir l'influence française".
En matière d'immigration il défend un "bouclier constitutionnel" afin notamment de fixer des quotas et veut un "moratoire" pour que l'Europe "reprenne le contrôle de ses frontières extérieures", avec une remise à plat des procédures de regroupement familial ou d'expulsions.
Promettant un seul mandat, il s'engage à baisser les impôts de production et les charges sur les salaires intermédiaires, et veut lui aussi la retraite à 65 ans.
Jugeant que "l'efficacité de l'Etat est le principal enjeu du prochain quinquennat", il promet de rétablir quotient et allocations familiales et veut qu'aucune retraite ne soit sous le smic. Enfin il s'engage à faire du niveau scolaire une grande cause de son quinquennat.
Eric Ciotti
Le député LR des Alpes-Maritimes défend un très droitier projet "de rupture", notamment en matière d'immigration: retour au droit du sang, "priorité nationale et européenne" pour l'emploi, le logement social et les allocations, abrogation du regroupement familial... Il veut aussi permettre la déchéance de nationalité.
En matière de sécurité, celui qui veut faire de Laurent Wauquiez son Premier ministre promet des "peines minimales automatiques" pour les agresseurs des forces de l'ordre, prône la perpétuité réelle et en matière de terrorisme une "rétention de sûreté" des islamistes dangereux.
Son projet économique "inspiré de François Fillon" promet la suppression de 250.000 postes de fonctionnaires, une "flat tax" à 15% et la quasi-suppression des droits de succession.
Philippe Juvin
Le maire de La Garenne-Colombes se veut le "candidat des services publics" pour lesquels il promet une grande loi cadre de modernisation. Hostile à toute diminution du nombre de fonctionnaires, le chef des urgences de l'hôpital Georges-Pompidou veut lutter contre les déserts médicaux et souhaite un "nouveau traité de fonctionnement de l'UE".
Plaidant pour mettre "fin à l'immigration sociale", il veut aussi un "grand plan d'investissement en Afrique".