RMC
Politique

Crise politique: un député appelle à une grande démission collective pour une "auto-dissolution"

placeholder video
Le député Stéphane Vojetta appelle tous les députés à démissionner en même temps de leur poste pour entraîner une "auto-dissolution" de l'Assemblée nationale et permettre la tenue de nouvelles élections législatives en février. C'est selon l'élu le seul moyen de déblocage, alors que le président de la République Emmanuel Macron ne peut plus dissoudre l'Assemblée avant juillet prochain.

"Chiche?". Alors qu'Emmanuel Macron ne peut plus dissoudre l'Assemblée nationale avant juin prochain, le député des Français de l'étranger Stéphane Vojetta appelle tous ses collègues à démissionner en même temps pour permettre une "auto-dissolution" et entraîner de nouvelles élections législatives en février.

"L'auto-dissolution ou la démission collective des 577 députés qui forment l'Assemblée nationale, est une option de déblocage que personne ne mentionne", estime l'élu sur X.

"Vas-y en premier, on te suit"

Et selon Stéphane Vojetta, les personnalités politiques qui demandent la démission d'Emmanuel Macron, comme chez LFI ou au RN, invoquant une absence d’alternative sans dissolution possible avant juillet 2025, "sont des menteurs et des lâches".

"Si nous sommes incapables de faire émerger une coalition majoritaire d’ici Noël, alors pourquoi pas démissionner tous simultanément le 1er janvier, retourner face aux électeurs, et permettre aux Français de clarifier leur choix politique dès le mois de février? Chiche?", ajoute le député de la 5e circonscription des Français de l'étranger.

"Vas-y en premier, on te suit", lui a répondu ironiquement la député écologiste Marie Pochon. "Je m'engage à démissionner si l'ensemble des groupes parlementaires soutient cette auto-dissolution", lui a assuré Stéphane Vojetta en retour.

Le président de la République ne peut dissoudre qu'une fois l'Assemblée nationale par an. Dans ces conditions, Emmanuel Macron ne peut prendre une telle décision avant juillet 2025. Une démission simultanée des 577 députés, comme proposé par Stéphane Vojetta, entraînerait 577 élections législatives partielles dans les trois mois qui suivent.

Guillaume Dussourt