RMC
Politique

Jordan Bardella en Israël: "Je n'y vais pas pour parler du conflit", assure le président du RN

placeholder video
Le président du RN assure ce mercredi au micro des "Grandes Gueules" qu'il se rendra en Israël fin mars pour "parler de la lutte contre l'antisémitisme" et non "pour commenter les opérations militaires" du gouvernement israélien.

Le président du RN Jordan Bardella se rendra en Israël les 26 et 27 mars, à l’invitation du ministre en charge de la Diaspora, Amichaï Chikli, et assistera à une conférence internationale de lutte contre l'antisémitisme, a révélé Le Figaro la semaine dernière. L'eurodéputée Marion Maréchal, nièce de Marine Le Pen et ex-soutien d'Éric Zemmour, a également été conviée.

"Je n'y vais pas pour commenter les opérations militaires", a expliqué le président du parti d'extrême droite au micro des Grandes Gueules, sur RMC, alors qu'Israël continue de bombarder la bande de Gaza sur fond de conflit avec le Hamas. "J'y vais parce qu'il est de notre devoir, comme mouvement politique qui a vocation à arriver au pouvoir, de dialoguer avec toutes les nations qui mènent un combat contre le fondamentalisme islamiste", a poursuivi le président du RN.

Selon L’Opinion, le ministre israélien des Affaires étrangères Gideon Saar a levé l’interdiction imposée aux diplomates israéliens d’être en contact avec certaines formations européennes d’extrême droite, dont le RN.

"Ma position est claire, c'est celle de la France, c'est la solution à deux États", assure Jordan Bardella.

Interrogé à propos de son soutien ou non au gouvernement Netanyahu, Jordan Bardella a répondu que [sa] position "est extrêmement claire, c'est la position historique de la France, c'est la solution à deux États, une solution rendue impossible par la persistance et l'ancrage du Hamas dans la bande de Gaza", selon lui.

Le Rassemblement national, qui a succédé en 2018 au Front national, avait été pointé du doigt l'été dernier lors de la campagne des législatives 2024, quand avaient été déterrés des réseaux sociaux des propos racistes et antisémites de la part de plusieurs candidats.

Aussi, Jean-Marie Le Pen, président historique du Front national et père de Marine Le Pen, mort le 7 janvier 2025, a été condamné à plusieurs reprises au cours de ces cinquante dernières années, notamment pour provocations à la haine et antisémitisme.

Plan de Trump à Gaza: "Ça n'a pas de sens", balaie Bardella

À propos du plan de Donald Trump pour Gaza, qui prévoit l'expulsion des Gazaouis et un potentiel contrôle américain de la bande de Gaza, le président du RN a ironisé sur un "projet extrêmement ambitieux", avant d'affirmer qu'il "n'a pas de sens au moment où se parle".

Le mois dernier, le parti d'extrême droite n'avait pas souhaité s'exprimer sur le sujet. Toutefois, Marine Le Pen avait évoqué, après les attaques du 7 octobre, l'idée que l'Égypte pourrait accueillir les Gazaouis, comme le soulignait Le Monde en février. Jordan Bardella avait pourtant proposé, lui aussi, dans un amendement déposé en 2023 au Parlement européen, "une répartition régionale de tous les réfugiés palestiniens".

LM