"On ne peut pas jouer avec l'avenir du pays": comment Emmanuel Macron justifie le 49.3

Le recours au 49.3 pour la réforme des retraites a été décidé en Conseil des ministres, ce jeudi. Le président de la République Emmanuel Macron a affirmé qu'on ne "pouvait pas jouer avec l'avenir du pays", pour justifier cette utilisation.

Emmanuel Macron a affirmé ce jeudi en Conseil des ministres qu'on ne pouvait pas "jouer avec l'avenir du pays". C'est ainsi qu'il a justifié le recours au 49.3 pour faire adopter la réforme des retraites. Il n'y a donc pas eu de vote. En revanche, le gouvernement a engagé sa responsabilité et risque de faire face à des motions de censure.

"Mon intérêt politique aurait été d’aller au vote. Parmi vous tous, je ne suis pas celui qui risque sa place ou son siège. Mais je considère qu’en l’état les risques financiers, économiques sont trop grands. C’est la raison pour laquelle j’accepte votre demande d’engager votre responsabilité sur ce texte", a déclaré le président de la République face aux ministres.

Un vote par la motion de censure?

Il a ajouté: "Il y aura un vote sur le texte. Il est prévu par nos institutions. C’est la motion de censure. On ne peut pas jouer avec l’avenir du pays." En effet, comme l'autorise la Constitution, les oppositions ont déjà annoncé que des motions de censure seront déposées.

Ces mots ressemblent à ceux prononcés par la Première ministre face aux députés, à l'Assemblée nationale. Élisabeth Borne s'est exprimé dans une ambiance survoltée dans l'hémicycle. La France insoumise a chanté La Marseillaise pendant presque l'intégralité de la prise de parole de la cheffe du gouvernement et a brandi des pancartes "64 ans, c'est non".

Hélène Terzian (édité par AB)