Parrainages: "Il y a une urgence" pour Marine Le Pen, selon Aleksandar Nikolic

Marine Le Pen pourra-t-elle bien se présenter à l’élection présidentielle ? A l’approche de la date limite pour l’envoi au Conseil constitutionnel des 500 parrainages nécessaires, le 4 mars, la candidate du Rassemblement national en compte 393. Elle a décidé de suspendre sa campagne jusqu’à l’obtention des précieuses signatures.
"On ne veut pas l’imaginer, explique ce mercredi dans "Apolline Matin" Aleksandar Nikolic, président des "Jeunes avec Marine", à propos d’une éventuelle absence de la chef de file du RN au premier tour le 10 avril. Avec la marge d’erreur, c’est la seule qui peut gagner cette élection face à Emmanuel Macron, la seule qui a la capacité de le remplacer et d’incarner une autre politique. Si l’élection est déjà faite d’avance, à quoi ça sert d’aller voter ? Tous les citoyens qui nous entendent doivent aller voir leurs maires pour leur dire de jouer le jeu."
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"On est en vraie difficulté"
"Il y a un manque d’équité, parce qu’elle ne peut pas faire campagne comme d’autres candidats, ajoute le président du groupe RN au Conseil régional du Centre-Val de Loire. On est en vraie difficulté. On peut critiquer le système, il faudra le faire d’ailleurs. Démocratiquement, ça pose de vraies questions. Mais il y a une urgence. Il faut que les maires jouent leur rôle, parrainent des candidats qui sont aux portes du pouvoir comme Marine Le Pen. Elle est donnée comme la principale concurrente d’Emmanuel Macron, la plus haute au second tour dans tous les sondages. Il y a aussi Jean-Luc Mélenchon et Eric Zemmour. On ne peut pas priver des millions de Français de cette élection."
Selon Aleksandar Nikolic, "beaucoup de maires aujourd’hui ne veulent pas s’engager". "Ils pensent que c’est un engagement pour un candidat, alors que c’est juste un engagement pour la démocratie, souligne-t-il. Ces parrainages sont censés démontrer qui est sérieux, qui peut se présenter à une élection. Aujourd’hui, il y a une espèce d’ambiguïté. Les maires se disent qu’ils ne veulent pas avoir de problème avec leurs conseils municipaux. David Lisnard, Jean Castex et beaucoup de personnalités disent que c’est une anomalie. Il reste quelques jours. Avec le temps d’envoi des courriers, il faut que ça se décide dans les trois, quatre jours. Ils ont reçu l’enveloppe. Il faut qu’ils renvoient ce courrier."