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Pour son premier Conseil des ministres, Bayrou voit "un chemin" pour sortir de l'instabilité

François Bayrou, entouré notamment d'Elisabeth Borne (g), ministre de l'Education et de Bruno Retailleau (d), ministre de l'Intérieur, se dirigeant vers l'Elysée pour le premier Conseil des ministres du Premier ministre

François Bayrou, entouré notamment d'Elisabeth Borne (g), ministre de l'Education et de Bruno Retailleau (d), ministre de l'Intérieur, se dirigeant vers l'Elysée pour le premier Conseil des ministres du Premier ministre - Bertrand GUAY © 2019 AFP

Le Premier ministre François Bayrou a réuni son gouvernement au complet pour la première fois ce vendredi. Il a assuré à ses ministres qu'il voyait "un chemin" pour sortir de l'instabilité alors que la France n'a toujours pas de budget pour l'année 2025.

"Il existe un chemin" pour sortir de l'instabilité politique, a assuré François Bayrou vendredi en amont de son premier Conseil des ministres, lors duquel Emmanuel Macron a appelé à "l'unité" et à "l'audace", notamment pour faire adopter rapidement un budget après la censure du précédent gouvernement.

Comme chaque nouvelle année, les membres du gouvernement se sont d'abord retrouvés place Beauvau, au ministère de l'Intérieur, pour le traditionnel petit-déjeuner de rentrée, où l'hôte des lieux, le Vendéen Bruno Retailleau, a offert à tous une bouteille de "trouspinette", un vin d'épines.

"Ma responsabilité, c’est que cette équipe soit unie et courageuse. Les Français ne veulent pas que l’on poursuive cette période d’instabilité. Si nous sommes unis, nous pourrons déplacer un certain nombre d’obstacles devant nous", a notamment assuré François Bayrou a appris RMC de l'entourage du chef du gouvernement.

"Nous sommes enracinés"

"C’est un gouvernement particulier, composé de plus de la moitié d’élus locaux. Nous sommes enracinés. Il n’y aura pas une minute où je ne serai pas à votre disposition, à votre service", a ajouté le Premier ministre assurant qu'il "existe un chemin" pour sortir de "cette période d'instabilité", "il est même mieux défini qu'on ne le croit".

Autre rituel, le gouvernement en rangs serrés a ensuite rejoint à pied la salle des fêtes de l'Elysée, à quelques dizaines de mètres de là. Des ministres sont ensuite restés autour du président pour un Conseil de défense consacré à Mayotte, trois semaines après le passage du cyclone Chido.

Le président Emmanuel Macron a appelé pour sa part les ministres à "l'unité" et à "l'audace", a rapporté la porte-parole du gouvernement Sophie Primas. Il a aussi dit sa "préoccupation sur les instabilités que vivent les démocraties", a ajouté une source gouvernementale, et son souhait qu'il n'y ait "pas de laisser-aller à des coups politiques qui mettraient en danger le pays".

Toujours du flou autour du budget, le gouvernement pourrait "s'asseoir" sur la réduction du déficit

Plusieurs de leurs collègues étaient dans les médias vendredi matin avec un message martelé à l'unisson: "Nous avons besoin d'un budget".

Mais le gouvernement va sans doute "s'assoir" sur la réduction du déficit, a rapporté à l'AFP un élu consulté par Bercy. Selon Le Monde, François Bayrou se serait fixé un objectif de déficit à 5,4% du PIB au lieu de 5% comme envisagé par Michel Barnier.

L'objectif chiffré "sera le fruit des discussions" du gouvernement avec les forces politiques, a balayé la porte-parole Sophie Primas, qui n'a pas donné de calendrier pour l'adoption du budget. François Bayrou avait évoqué "la mi-février". En attendant, ses "principales orientations" devraient figurer dans la déclaration de politique générale du 14 janvier, a-t-elle ajouté.

G.D. avec AFP