Présidentielle: qu'y a-t-il dans l'agenda du candidat Zemmour dans les prochains jours?

Premier objectif: mettre en place un organigramme avant le premier vrai meeting de campagne, dimanche, au Zenith de Paris.

Pour que les Français "se sentent de nouveau chez eux", le polémiste d'extrême droite Eric Zemmour a officialisé mardi sa candidature à la présidentielle dans une vidéo au ton dramatique, suivie d'une interview tendue sur TF1. 

"J'ai décidé de me présenter à l'élection présidentielle", a-t-il annoncé, en lisant un texte derrière un micro, mimant l'appel du général de Gaulle du 18 juin 1940: une déclaration - qui est venue conclure une pré-campagne agitée, marquée par une percée fulgurante dans les sondages suivie d'un ressac ces derniers jours - qui ouvre donc une nouvelle phase. 

Le plus dur commence avec la récolte des 500 parrainages d'élus nécessaires à une telle candidature. Son camp assure s'appuyer sur 250 à 300 promesses de parrainages. Il lui faudra aussi récolter des dons pour sa campagne, alors qu'il a déjà perdu le soutien du financier Charles Gave, qui lui a prêté 300.000 euros. 

Dès mardi soir, ses partisans se sont rassemblés dans son QG de campagne du 8e arrondissement de Paris et les têtes d'affiche se sont elles succédées sur les plateaux télé pour soutenir celui dont la campagne commence vraiment aujourd'hui.

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Car en fin de matinée, Eric Zemmour réunira pour la première fois son comité politique, des figures expérimentées, à qui il va demander conseil. Autour de la table, il y aura notamment Jean-Frédéric Poisson, leader de l'ancien parti chrétien-démocrate: il accepte d'éclairer l'ancien éditorialiste mais attend encore des garanties pour s'engager vraiment dans sa campagne.

Car qui dit campagne dit équipe structurée et organigramme: or, c'est l'une des faiblesses de la candidature Zemmour, dénoncent certains soutiens.

Si l'entourage du candidat assure que l'équipe est constituée et qu'elle est solide, le casting, lui, doit être dévoilé avant dimanche et le premier vrai meeting de campagne au Zenith de Paris devant 6000 spectateurs, "rempli en seulement quelques jours" confie sur RMC Antoine Diers, le porte-parole de l'association "Les amis d'Eric Zemmour": "On aurait voulu une salle plus grande".

"Eric Zemmour est plus déterminé que jamais" assure un proche", mais un ancien soutien persifle "maintenant, il va devoir apprendre à parler aux Français".

Juliette Droz avec XA