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Réforme des retraites: Marine Le Pen lance des accusations de "corruption" et "d'achats de votes"

La députée RN du Pas-de-Calais, Marine Le Pen, accuse des "conseillers de ministre et des ministres" de promettre de millions d'euros contre un vote favorable à la réforme des retraites. "Ça s'appelle de la corruption", dénonce-t-elle sur RMC-BFMTV.

Au matin d'un vote crucial sur la réforme des retraites, Marine Le Pen a lancé des accusations de "corruption" concernant le scrutin. Invitée de RMC-BFMTV, la députée du Pas-de-Calais et présidente du groupe RN s'est dite "frappée" de voir qu'il y aurait des "propositions d'achats de votes".

"Des députés LR ont témoigné que des conseillers de ministres et des ministres eux-mêmes les ont contactés en leur disant que s'ils votaient 'pour', ils auraient tant de millions pour leur circonscription. Ça s'appelle de la corruption. Nous ne sommes ni dans Game of Thrones ni dans House of Cards. C'est un drame pour notre démocratie", lance-t-elle face à Apolline de Malherbe.

L'ancienne candidate à la présidentielle a également dénoncé ce jeudi ce qu'elle estime être des "mensonges" venant des Républicains et de la majorité concernant certaines dispositions de cette réforme. "LR et la macronie vont sur tous les plateaux pour dire que tous ceux qui ont commencé avant 20 ans ne cotiseront que 43 ans. C'est un énorme mensonge", tacle-t-elle.

"Une dissolution? Chiche"

En cas de défaite ce jeudi après-midi sur le vote de la réforme des retraites à l'Assemblée, Emmanuel Macron a d'ailleurs menacé de dissoudre l’Assemblée nationale. Une façon de mettre la pression sur les députés qui seraient encore hésitants.

Une menace qui ne fait aucun effet sur Marine Le Pen en revanche, qui assure ce jeudi matin sur RMC-BFMTV qu'elle est tout à fait ouverte à un scénario de ce type.

"Après les achats de voix, les menaces... Décidemment, on a toute la panoplie. Mais très bien, qu'il fasse une dissolution, ça ne me pose aucun problème. Revenir au peuple ne me pose jamais aucun problème. Donc chiche", a lancé Marine Le Pen face à Apolline de Malherbe, sachant qu'un tel scénario pourrait lui être favorable dans les urnes.

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Mathilde Panot accuse Bruno Le Maire de corruption et signale les faits au procureur

Dans un courrier adressé au procureur général de la Cour de cassation, François Molins, la député Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l'Assemblée, accuse Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie, de corruption.

Elle s'appuie notamment sur un article du journal Le Parisien publié le 14 mars qui révèle que le ministre a téléphoné à une députée LR pour la convaincre de voter en faveur du projet de financement de la Sécurité sociale.

"M. Le Maire aurait par conséquent proposé, sans droit et directement, une 'promesse' ou un 'avantage quelconque' à une personne investie d’un mandat électif public pour qu’elle accomplisse un acte prévu par son mandat de député", indique-t-elle.

J.A.