Remaniement: écarté du gouvernement, Damien Abad dénonce des "calomnies ignobles"
Après les élections législatives, l'Elysée a présenté le nouveau gouvernement ce lundi. Si l'on compte de nombreuses arrivées et un retour, celui de Marlène Schiappa, on compte aussi des départs pour diverses raisons.
Écarté, Damien Abad dénonce des "calomnies ignobles"
Visé par plusieurs plaintes pour agressions sexuelles, le ministre des Solidarités Damien Abad a finalement été écarté et remplacé par Jean-Christophe Combe, ancien patron de la Croix-Rouge.
L'éphémère ministre des Solidarités a dénoncé des "calomnies ignobles". "Il paraissait préférable, face aux calomnies ignobles dont je suis la cible, orchestrées dans un calendrier bien choisi, jusqu’à ce matin encore, que je puisse me défendre sans entraver l’action du gouvernement", a-t-il assuré lors d'un point presse.
"Je me défendrai sans relâche, jusqu’à ce que la justice confirme mon innocence. Je me battrai aussi contre ce mouvement funeste qui relève la présomption d’innocence au nom de vieillerie sans importance, et qui fait de la calomnie une redoutable arme politique entre les mains d’esprits malveillants", a ajouté Damien Abad.
Trois départs après des défaites aux législatives
La condition était claire. Les ministres nommés par Elisabeth Borne devaient l'emporter dans la foulée aux élections législatives, faute de se voir remercié. C'est ce qui est arrivé à trois d'entre elles.
Amélie De Montchalin, nommée ministre de la Transition écologique et de la cohésion des territoires le 20 mai dernier, avant d'être battue aux législatives dans l'Essonne, quitte son poste au profit de Christophe Béchu, l'ancien maire d'Angers.
Même mésaventure pour Justine Bénin, candidate à sa succession dans la deuxième circonscription de Guadeloupe mais finalement battue dans un département qui s'était massivement mobilisé contre Emmanuel Macron lors de l'élection présidentielle. C'est Hervé Berville, nouveau benjamin du gouvernement, qui la remplace comme secrétaire d'Etat chargé de la Mer.
Battue de 56 voix seulement dans sa circonscription du Pas-de-Calais qu'elle tenait depuis 2012, Brigitte Bourguignon la ministre de la Santé est elle aussi contrainte de rendre sa place, au profit de François Braun, médecin urgentiste dans l'Est de la France.
Enfin, Yaël Braun-Pivet n'a pas perdu, mais élue présidente de l'Assemblée nationale après avoir été nommée ministre des Outre-mer, elle a dû laisser son poste, dont les fonctions ont été finalement intégrées au portefeuille ministériel de Gérald Darmanin.