Retraites: le gouvernement rejette la proposition de médiation des syndicats

Organiser une médiation, pour mettre en pause la réforme des retraites et renouer le dialogue. C'était la proposition de Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, ce mardi matin, à l'aube de la 10e journée de mobilisation. Dans la foulée, Philippe Martinez, le futur-ex secrétaire général de la CGT, a assuré depuis la manifestation à Clermont-Ferrand que l'intersyndicale voulait formaliser cette demande en envoyant une lettre au président de la République. Mais il n'y a peut-être pas besoin de gâcher de l'encre inutilement...
Car Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, a clairement répondu par la négative à la proposition des syndicats de mettre en place cette médiation sur la réforme des retraites, lors de son point-presse ce midi.
"Il n’y a pas lieu d’avoir une médiation"
"On n'a pas forcément besoin de médiation pour se parler, a expliqué Olivier Véran. Le président de la République l’a dit, il est prêt à recevoir l’intersyndicale dès lors que le Conseil constitutionnel se sera prononcé sur la conformité de notre texte de loi. La Première ministre se tient à disposition des syndicats très directement, pour pouvoir parler. (…) Nous estimons qu’il n’y a pas lieu d’avoir une médiation. Il n’y a pas de médiateur dans la République, quand on peut se parler directement."
Un refus également justifié en coulisses. "Une médiation et mettre la réforme sur pause, cela reviendrait à la tuer. Ce serait impossible de la relancer à l’issue", décrypte un conseiller ministériel. "Laurent Berger et l’intersyndicale tendent une main que l’on ne peut pas saisir", ajoute-t-il.