Salon de l'agriculture: la Coordination rurale "invite au calme" même si "le compte n'y est pas"

Après une édition 2024 sous très haute tension, en plein mouvement de colère des agriculteurs, le salon de l'agriculture ouvre ses portes ce samedi 22 février, à Paris. De nombreuses personnalités politiques sont attendues sur place, dont Emmanuel Macron.
"En tant que président de la République, s'il vient, il sera accueilli, mais de quelle manière je ne peux pas le dire", déclare la présidente de la Coordination Rurale Véronique Le Floc'h, vendredi sur RMC.
Les agriculteurs toujours en colère
Alors que "les agriculteurs sont venus de tous bords, l'année dernière" pour "le salon de la colère", Véronique Le Floc'h "appelle à la responsabilité, au bon sens" et "invite au calme" les sympathisants et les membres de son syndicat. "On espère que ça se passera mieux", promet-elle au micro d'Apolline Matin.
La présidente de la Coordination Rurale souligne tout de même "le ras le bol" ressenti par les agriculteurs aujourd'hui:
"Le compte n'y est pas. On veut du concret. Nous allons devoir beaucoup travailler".
Le salon de l'agriculture a lieu en plein contexte de loi d'orientation agricole. Cette dernière a été définitivement adoptée, jeudi, au Parlement. La Coordination Rurale salue notamment le fait que l'agriculture est désormais érigée au rang "d'intérêt général majeur".
La loi d'orientation agricole insuffisante
Toutefois, "sur cette loi en général", la présidente du syndicat n'est "toujours pas soulagée". "Où est l'orientation dans cette loi d'orientation? Il n'y a aucune orientation économique et c'est ce dont on a besoin pour demain avoir des projets nombreux", déplore Véronique Le Floc'h.
"Le problème de l'agriculture, c'est que d'ici 2030, plus de la moitie des agriculteurs seront partis à la retraite. Ce qu'il nous faut c'est du renouvellement", insiste-t-elle.
Alors que le monde agricole n'a "aucune visibilité aujourd'hui" selon Véronique Le Floc'h, des "annonces fortes" supplémentaires sont attendues par la Coordination Rurale, qui souhaite "du concret".
Pour éviter le fiasco de l'an dernier, la sécurité au sein du Salon de l'agriculture va être drastiquement revue à la hausse. Un commissariat mobile va notamment être mis en place.