RMC

"Un magicien qui a perdu sa baguette": premières critiques contre Emmanuel Macron dans la majorité

Au sein de la majorité, de premières critiques contre Emmanuel Macron apparaissent après la séquence des législatives. Le président de la République a tenté de rebooster les députés de son camp ce jeudi soir à l’Elysée.

Emmanuel Macron a reçu jeudi soir à l’Elysée les députés de la majorité présidentielle. Et pas sûr que l’ambiance ait été très chaleureuse… "Plutôt venteuse" selon certains. Et ce n’est pas seulement la température qui a un peu refroidi l’esprit d’habitude léger des "garden party", où l’on a quand même trinqué et pris des selfies avec le président. Cette fois, c’est le contexte politique qui a un peu plombé le cocktail… Il se dit même que certains ont séché la soirée, un peu désabusés. 

"Macron, c’est un magicien qui a perdu sa baguette magique, lâche un député de la majorité. C’était Kennedy, il est devenu Raymond Barre pendant la crise. Ça l’a tenu et maintenant, il se cherche, il est dans une dépression, en quête de sens…" Bref, "il a le blues".

Certains sont même carrément remontés contre Emmanuel Macron. "La majorité relative, c’est de sa faute. Il n’a pas fait campagne pour nous, il aurait dû", tacle un élu macroniste, qui reproche au chef de l’Etat d’avoir laissé le champ libre à la gauche: "C’est la Nupes qui a eu la dynamique post-présidentielle".

Des commentaires qui passent mal auprès d’un proche du président: "Ces gens (qui critiquent) se sont mis à côté de lui pour se faire élire, donc ça va bien". Un autre député s’agace: "Mais vous croyez quoi ? Il ne va pas pleurer et se rouler par terre. C’est quelqu’un de pragmatique, il va remonter sur le cheval".

Emmanuel Macron met sous pression les députés

Justement, jeudi soir, Emmanuel Macron s’est adressé à eux, dans un discours, pour les rebooster. Face à la "la situation politique très atypique", "il ne faut pas le voir avec affliction ou découragement", a-t-il dit devant le parterre de 200 députés. Le président les invite donc à rester unis pour je cite "construire des compromis, amener les oppositions à l’esprit de responsabilité".

Et puis, au passage, les maintenir en pression: "Ce que je vous demande, c’est d’être en campagne permanente. Il faut que le risque ou la peur du combat ne soit pas chez nous". Une façon de dire que les oppositions auraient plus à perdre qu’à gagner avec une dissolution.

Le service politique de RMC