“Une pantalonnade depuis le début": après le départ de la CGT, quel avenir pour le conclave des retraites

Les partenaires sociaux se réunissent pour la quatrième fois ce jeudi pour discuter de la réforme des retraites. Des partenaires sociaux encore amputés d'un participant, la CGT qui a officialisé mercredi son départ des discussions.
C'est la troisième organisation qui quitte la table, après FO et les représentants des petites entreprises d'U2P. En cause, le barrage de François Bayrou sur l'âge de départ à la retraite. Pas question de revenir à 62 ans, explique le Premier ministre.
Mercredi sur RMC, la patronne de la CFDT, Marylise Léon, a appelé à "changer les règles" du conclave. Une idée rejetée par la ministre du Travail, mais qui laisse la liberté aux partenaires sociaux "d'élargir" l'ordre du jour.
Et ce conclave de plus en plus restreint, ce n'est pas une si mauvaise nouvelle pour Jean-René Cazeneuve. Pour le député macroniste, les syndicats qui défendent la retraite à 62 ou 60 ans n'arrivent pas à proposer une alternative crédible.
“C’est préférable pour eux de quitter la table des négociations. J’espère que ceux qui restent autour de la table seront le plus nombreux possible et qu’ils arriveront à trouver une solution”, pointe-t-il.
Le risque d'une nouvelle censure?
Le départ de la CGT c'est au contraire une nouvelle preuve que ces négociations sont un écran de fumée pour l'insoumis Hadrien Clouet. “Depuis le début, ce conclave c’est une pantalonnade. Il faut arrêter les frais. L’objectif affirmé par Bayrou c’était qu’on allait discuter librement etc. C’est de la foutaise”, appuie-t-il.
Les conditions pour une discussion sereine ne sont plus réunies estime Dieynaba Diop. La députée socialiste a donc une exigence.
“Le débat doit revenir au sein de l’Assemblée nationale. Et si ce n’était pas le cas, nous en tirerions toutes les conséquences et ça veut dire que la censure sera de nouveau sur la table”, prévient-elle.
Sans accord entre partenaires sociaux, François Bayrou le répète: il n'y aura pas de débat à l'Assemblée, et la réforme Borne de 2023 continuera à s'appliquer.