"Ils ne se rendent pas compte du danger": avant la tempête Ciaran, des touristes affluent en Bretagne

La Bretagne doit être frappée par la tempête Ciaran dès ce mercredi soir. Trois départements bretons ont été placés en alerte orange vent violent et pluie-inondation, avant une alerte rouge jeudi. Dans le Finistère, les côtes sont également concernées par une alerte orange vagues-submersion.
Un danger qui ne fait visiblement pas peur aux touristes, en pleines vacances de la Toussaint. C'est même plutôt l'inverse... L'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie Bretagne (Umih) constate que les hôtels les mieux placés, surtout en front de mer, font face à des sursauts de réservation, des curieux qui veulent voir la météo se déchaîner.
À Concarneau, dans cet hôtel face à l'océan, le téléphone n'arrête pas de sonner depuis mardi: "J'ai des réservations pour les chambres vue mer, pour avoir du spectacle. Les gens adorent les tempêtes", assure à RMC Brigitte, qui enregistre quatre nouvelles réservations en une matinée.
Chez Marylin, les deux dernières chambres d'hôtes sont prises d’assaut par les vacanciers: "Ils me demandent si ça commence à souffler. Par contre, ils s'inquiètent quand même de savoir si les vagues vont arriver jusqu'à la maison".
"On peut se faire happer et emmener en trois secondes"
Une inquiétude légitime, car les conditions restent tout de même dangereuses. Et Marilyn tient à le rappeler à ses hôtes: "On leur dit de rester à l'intérieur et dès qu'ils sentent que quelque chose ne va pas, de fermer les volets et attendre que ça passe", explique-t-elle.
Un conseil partagé par Thierry, dont l'hôtel face à la mer ne désemplit pas: "Quand on accueille les visiteurs, on leur explique qu'il faut mieux éviter de se balader sur le littoral. Les gens ne se rendent pas compte du danger que ça représente. Une vague, on ne connaît jamais sa hauteur. On a l'impression qu'on maîtrise le sujet mais en fait, pas du tout. On peut se faire happer et emmener en trois secondes", alerte-t-il.
Ici, au sud du Finistère, l’annonce de forts coups de vent est prise au sérieux. Depuis mardi, les hôtels rangent terrasses et pots de pleur pour que rien ne s’envole et n'abîme leur établissement.