Ecole vandalisée dans l'Essonne: "Tu prends le compte des parents et tu leur fais payer"

A Montgeron (Essonne), une école a été vandalisée durant le week-end du 3 au 4 août. Peintures sur les murs, faux-plafonds arrachés, fournitures scolaires piétinées, murs tagués... Les dégâts, très importants, ont été évalués à 50.000 euros par la maire de la commune.
Selon la police, des traces ADN ont été relevées sur les lieux et devraient rapidement déterminer les responsables. Des "ados", selon les forces de l'ordre.
"Pour ces jeunes, en justice, il ne se passera rien", a déploré la maire de Montgeron, indignée. Sur le plateau des Grandes Gueules, sur RMC, les intervenants comprennent sa colère.
Un jeu?
"Ce sont des gamins de 10-12 ans, qui ont disjoncté, ils ont fait une connerie...", selon Bruno Poncet, cheminot et syndicaliste. "Si on arrive à les retrouver, vous verrez qu'ils n'ont pas le profil. (...) Pour eux, ça a été un jeu, c'est tout".
D'autant plus que ces ados ont sûrement été entraînés par une personne "plus âgée", sûrement "déjà délinquante". "Il y en a une dans tous les faits divers", assure-t-il, "les autres ne font que suivre".
Des "excuses" que désapprouve Aurélie, auditrice depuis l'Isère. "Là, ce ne sont plus des conneries, c'est de la délinquance", répond-elle véhémente. "Il faut arrêter de les victimiser. (...) Les victimes, ce ne sont pas eux, ce sont les enfants qui ne peuvent pas revenir à l'école".
Payer la note
Mehdi Ghezzar, chef d'entreprise, va même plus loin. Selon lui, les victimes sont plutôt les contribuables, qui financent les réparations. "Les véritables victimes, c'est nous, qui devons payer pour ces couillons", s'insurge-t-il.
Mais il existe une solution pour éviter de faire les faire payer: prélever directement les parents de ces ados, responsables de leurs actions.
"Tu prends le compte des parents, tu trouves de l'argent et tu leur fais payer", défend-il, "même si c'est 100 euros par mois pendant 20 ans".
Le chef d'entreprise souhaite également qu'on leur retire la prime de rentrée scolaire, censée financer les achats de matériel en septembre. "Mais ça n'arrivera jamais", répond Anne Testuz, communicante. "On vit une double peine: la culture de l'impunité et la culture de l'excuse", dénonce-t-elle.
Punition
Pour auditeurs comme chroniqueurs, il faut punir les délinquants de manière exemplaire. Barbara Lefebvre, enseignante et membre des Grandes Gueules, propose une peine: "Il faut leur faire faire des travaux d'intérêt général pendant un an, avec ramassage des ordures, nettoyage des banc publics, sous la pluie s'il le faut, et avec un uniforme bien visible de façon à ce que tout le monde les voit".
La punition aura ainsi valeur d'exemple, car "ce sont toujours les mêmes", assure-t-elle. Medhi Ghezzar approuve: "Il faut leur pourrir leur été", appuie-t-il, "il faut changer les mentalités, arrêter de dire que l'enfant est roi".
Christiane, auditrice, propose même qu'ils nettoient de leurs mains l'école qu'ils ont saccagée. "S'ils doivent nettoyer pendant semaines, ils ne vont plus le faire...", assure-t-elle.