RMC
Société

"On part avec des abris pour dormir": les agriculteurs prêts à bloquer Paris ce dimanche

placeholder video
La Cooridnation rurale appelle encore et toujours à bloquer Paris dimanche 5 janvier. Les agriculteurs attendent toujours un rendez-vous avec le Premier ministre, François Bayrou. Une mobilisation qui pourrait durer plusieurs jours préviennent-ils.

La ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, était en déplacement dans le Doubs jeudi pour se montrer à l'écoute des agriculteurs à trois jours d'une nouvelle mobilisation. Elle a notamment assuré que "toutes les aides qui étaient prévues dans le budget qui a été censuré, ne seront pas interrompues jusqu'à l'adoption du prochain budget".

Mais cela ne suffit pas à calmer les agriculteurs qui réclament un rendez-vous en urgence avec le Premier ministre, François Bayrou, d'ici la fin de la semaine sous peine de durcir le mouvement.

En effet, la Coordination rurale veut sortir les tracteurs dimanche pour bloquer Paris, jour de retour de vacances. L'appel avait été lancé sur RMC lundi et il sera maintenu face au manque de réaction du gouvernement. Des tracteurs partiront principalement de l'Île-de-France et ses environs comme la Normandie, ou le Loir-et-Cher, pour se positionner autour de Paris.

Ce ne sera pas sur la barrière stratégique de Saint-Arnoult en ce jour de retour de vacances, ni sur le périphérique assure James, boucher, qui est l'un des organisateurs de l'action. Mais il reste toutefois très vague.

“Il y aura forcément des petits blocages sur les routes, des ralentissements qu’on va essayer de limiter au maximum. On part avec des abris pour dormir pour trois jours, quatre jours, cinq jours. On y va”, indique-t-il.

Un blocage mais une mobilisation moindre qu'il y a un an

Car les agriculteurs comptent faire durer cette mobilisation. Et même si le Premier ministre finit par recevoir une délégation nationale, les barrages seront uniquement levés si le gouvernement accède aux revendications comme l'harmonisation des règles françaises et européennes notamment.

“Ce rendez-vous n’est pas la condition pour lâcher l’action. Ce rendez-vous, c’est déjà la première étape et ensuite, il y a les engagements obtenus”, affirme la présidente du syndicat Véronique Le Floch.

La pression sera toutefois moins forte que l'année dernière à la même période. Un seul syndicat appelle cette fois-ci à la mobilisation.

Nicolas Traino avec Guillaume Descours