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Covid-19 et déconfinement: ces départements qui pourraient bénéficier des "adaptations territoriales"

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CARTES INTERACTIVES - L'exécutif maintient, en dépit d'une décrue encore fragile de l'épidémie, son objectif de lever progressivement les restrictions en mai, en supprimant la limite des 10 km le 2 mai au soir et en rouvrant les terrasses mi-mai, grâce à l'accélération de la vaccination.

Une lueur d'espoir? Du moins, le calendrier de déconfinement n'a jamais été aussi précis depuis bien des mois. 

A l'issue d'un Conseil de défense sanitaire, l'exécutif maintient, en dépit d'une décrue encore fragile de l'épidémie, son objectif de lever progressivement les restrictions en mai, en supprimant la limite des 10 km le 2 mai au soir et en rouvrant les terrasses mi-mai, grâce à l'accélération de la vaccination. Sur tout le territoire, "il apparaît que nous pourrions être au pic, ou proches de l'être", a souligné le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal à l'issue des Conseils de défense et des ministres mercredi.

Le calendrier tracé fin mars par le président Emmanuel Macron reste "la base de travail" selon M. Attal, et le chef de l'Etat devrait annoncer lui-même ces modalités de réouverture d'ici la première semaine de mai.

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"Adaptations territoriales"

Comme RMC vous l'annonçait dès mercredi matin, l'exécutif prévoit ainsi d'alléger éventuellement le couvre-feu et de rouvrir à partir de mi-mai les commerces non alimentaires et lieux de culture, avec des jauges réduites. 

Les commerces fermés ne devraient donc en revanche pas rouvrir avant les musées et les terrasses, c'est-à-dire à la mi-mai voire quelques jours après le 15. 

Parmi les pistes les plus avancées, celle d'une réouverture progressive du pays, un déconfinement territoire par territoire, comme l'expliquait le ministre de la Santé, Olivier Véran, en début de semaine. Des "adaptations territoriales" sont en effet à l'étude, avec par exemple une jauge plancher de 35% dans les lieux de culture, qui varierait en fonction de la circulation du virus.

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"On est prêts à être déconfinés"

Pouvoir se balader dans la rue, sans masque… Certains en rêvent, et bien c’est une réalité à Tarascon-sur-Ariège. Grâce à un taux d’incidence très bas, les habitants de cette petite ville de 3.000 habitants sont de nouveau autorisés à circuler sans masque à l’extérieur en dehors des marchés et près des écoles.

Autre exemple: la Charente. Depuis le début de la crise, le taux d'incidence n'a jamais dépassé les 250 cas pour 100.000 habitants. Il est aujourd'hui de 174. 

Même si pour l'instant le déconfinement par territoire n'est qu'évoqué, le maire d'Angoulême Xavier Bonnefont est prêt à défendre son département:

"On est prêts à être déconfinés, c'est attendu par bon nombre d'acteurs et de citoyens. S'il faut des candidats pour expérimenter ces premières semaines de déconfinement, la Charente, évidemment, sera candidate".

En métropole, ce sont 15 départements au total qui affichent un taux d'incidence inferieur à 200 cas pour 100.000 habitants, avec un "grand gagnant" le Finistère avec un taux de 89. A l'opposé, la Seine-Saint-Denis a un taux de 656 cas pour 100.000 habitants.

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"Cela ne baisse pas hyper vite"

Comme il l'avait indiqué fin mars, Emmanuel Macron reprendra lui-même la parole pour annoncer les modalités de la réouverture, vraisemblablement d'ici la première semaine de mai.

Mais la décrue est encore lente et reste à confirmer, rappellent le ministère de la Santé et plusieurs experts. Certains ministres l'avouent les effets des mesures de freinage sont inférieures aux attentes. "Cela ne baisse pas hyper vite et surtout moins vite que lors du deuxième confinement alors que les écoles étaient restées ouvertes", fait remarquer un membre du gouvernement à RMC.

La faute au variant britannique plus contagieux et à l'usure des Français face aux restrictions. Pourtant dans plusieurs régions-clés, comme l'Ile-de-France, la Bourgogne-Franche-Comté, l'Auvergne-Rhône-Alpes, l'Occitanie et la Nouvelle-Aquitaine, le taux de reproduction (R0) du virus, indicateur-clé correspondant au nombre de personnes infectées pour un seul malade, diminue.

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"Cela ne baisse pas hyper vite"

Comme il l'avait indiqué fin mars, Emmanuel Macron reprendra lui-même la parole pour annoncer les modalités de la réouverture, vraisemblablement d'ici la première semaine de mai.

Mais la décrue est encore lente et reste à confirmer, rappellent le ministère de la Santé et plusieurs experts. Certains ministres l'avouent les effets des mesures de freinage sont inférieures aux attentes. "Cela ne baisse pas hyper vite et surtout moins vite que lors du deuxième confinement alors que les écoles étaient restées ouvertes", fait remarquer un membre du gouvernement à RMC.

La faute au variant britannique plus contagieux et à l'usure des Français face aux restrictions. Pourtant dans plusieurs régions-clés, comme l'Ile-de-France, la Bourgogne-Franche-Comté, l'Auvergne-Rhône-Alpes, l'Occitanie et la Nouvelle-Aquitaine, le taux de reproduction (R0) du virus, indicateur-clé correspondant au nombre de personnes infectées pour un seul malade, diminue.

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Jérémy Trottin (avec Guillaume Dussourt)