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Présidentielle 2022: "Je me prépare à la primaire de la droite", annonce le professeur Philippe Juvin sur RMC

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Le chef du service des urgences de l'hôpital Georges Pompidou à Paris affirme ne pas vouloir se résoudre à un match entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen.

Il est médecin, maire et bientôt candidat à la primaire de la droite? Philippe Juvin, chef du service des urgences de l'hôpital Georges Pompidou, a annoncé ce matin sur RMC qu’il comptait se présenter à la primaire des Républicains dans la course à la présidentielle de 2022. 

“Vous avez vu le désordre qui règne en France. La situation est d’une gravité extrême. Tout ça ne vient pas de la crise sanitaire. Il y a eu les ‘gilets jaunes’ avant, la crise économique, la crise migratoire… Et moi qui suis impliqué dans la politique depuis toujours, je suis maire de ma commune depuis une vingtaine d’années, j’ai été député européen, je ne me résous pas à ce que le match soit plié. 
On nous dit que le second tour se jouera entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, moi, je ne l’accepte pas. Je pense qu’à droite nous devons présenter une alternative donc c’est vrai, je me prépare à cette primaire, parce que la droite doit avoir un candidat”, indique-t-il. 

Beaucoup de ratés dans la gestion de la crise

S’il affirme que l’annonce n’est pas encore officielle, il assure s’y préparer. Il publie d’ailleurs un livre très politique “Je ne trahirais pas leur confiance”, où il dénonce une faillite de l’Etat dans la gestion de la crise. 

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Il dénonce notamment la dictature de “petits chefs médiocres qui s’épanouissent dans ces périodes de troubles”. 

“Le titre, c’est en fait une phrase qui est issue du serment d’Hippocrate et c’est vrai qu’en médecine on ne doit pas tromper la confiance des patients. Mais en politique, ce devrait être pareil. Ce livre, c’est un journal de bord. 
Le premier patient du Covid qui est arrivé en France, c’est un vieux monsieur chinois qui a été pris en charge à l’hôpital Georges Pompidou, c’était fin janvier. Et je me suis dit que l’expérience que nous avions collectivement accumulée durant cette crise, il fallait la mettre sur papier parce que ce que nous avons vécu, je ne veux pas le vivre une deuxième fois”, appuie-t-il.

S’il affirme que la gestion de la crise était très compliquée, et dit ne pas vouloir jeter la pierre à ceux qui étaient aux commandes, il estime qu’au vu du nombre de ratés, il ne pouvait pas se taire. 

Guillaume Descours