Emmanuel Macron veut un forfait de train illimité: "L'idée est bonne mais qui va payer?"

Emmanuel Macron veut un pass train illimité. À l'instar de ce qu'il se fait en Allemagne, où l'on peut prendre le train et le bus sans limite pour 49 euros par mois, le président de la République s'est dit ce lundi pour la même chose en France.
Le chef de l'Etat dit avoir chargé son ministre des Transports, Clément Beaune, de mettre en place un "passe rail" avec les régions qui le souhaitent, alors que ce sont elles qui financent les déplacements en train. "Toutes les régions qui sont prêtes à le faire avec l'Etat, banco!", a assuré Emmanuel Macron lors d'une interview avec "Hugo Décrypte".
"Pour l'écologie et le pouvoir d'achat, créons ce passe train en France", s'est réjoui, dans la foulée de l'interview présidentielle, Clément Beaune, qui avait déjà évoqué l'idée en juillet dernier, plaidant pour son entrée en vigueur pour les jeunes et avant l'été 2024.
"On a l'impression que c'est la foire aux idées"
Une idée qui séduit sur le plateau des "Grandes Gueules": "L'idée est bonne mais qui va payer? L'Etat va-t-il compenser les régions?", s'interroge Jérôme François, le maire d'une petite ville du Val-d'Oise. "En Allemagne, ce ne sont pas les régions qui ont financé, c'est le gouvernement allemand qui a payé", rappelle de son côté Barbara Lefebvre.
"On a l'impression que c'est la foire aux idées. Monsieur Macron lance une idée et on ne regarde pas si c'est finançable, si le ministre est au courant...", ajoute l'enseignante. "On aimerait que le premier entrepreneur français qu'est le président de la République fasse une étude de marché avant de lancer des idées", abonde le docteur Jérôme Marty sur RMC et RMC Story.
En Allemagne, un succès à 3 milliards
En Allemagne, la mesure est un succès. Les trains régionaux sont bondés, la capacité d'absorption des passagers ayant même été mise à mal. La mesure devrait coûter près de 3 milliards d'euros au gouvernement fédéral.
En France, aucun prix ni financement n'est connu mais une telle mesure pourrait aussi pousser le gouvernement et les footballeurs à privilégier le train au jet privé.