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Affaire Hulot: sur RMC, Gabriel Attal dément toute "consigne de protection" de l'ancien ministre

Document RMC - Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a démenti une stratégie de dissimulation de l'accusation d'agression sexuelle visant Nicolas Hulot en 2018.

Le séisme Hulot continue de faire des remous. Nicolas Hulot, présentateur-star de l'émission "Ushuaïa" et ancien ministre de la Transition écologique et solidaire (de 2017 à 2018) dans le gouvernement d'Edouard Philippe, est aujourd’hui accusé d’agressions sexuelles par plusieurs femmes. Des accusations qui interviennent après une première accusation d’agression relayée en 2018 par le magazine L’Ebdo quand Nicolas Hulot était ministre.

Et à l’époque, le gouvernement n’avait pas lâché son ministre. Sur ordre d’Emmanuel Macron lui-même. "La situation en 2018 n'était pas du tout celle que l'on a aujourd'hui. C'était le témoignage d'une femme qui ne voulait pas vraiment témoigner ni ne porter plainte", a défendu ce jeudi sur le plateau des "Grandes Gueules", Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement.

"La consigne, ça a toujours été la constance et faire attention à la parole des femmes et permettre que la parole se libère et qu'elle soit entendue. Ça ne me semble pas très juste de regarder ce qui a été fait en 2018 à la lumière de ces nouveaux témoignages. Il n'y a en tout cas pas eu de consignes de cacher quoi que ce soit", a-t-il ajouté.

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Soutien organisé du gouvernement

Pas de consigne d’occulter quoi que ce soit donc, mais bien une stratégie de soutien à Nicolas Hulot. En 2018, Emmanuel Macron avait chargé Marlène Schiappa, alors Secrétaire d'État chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes, de défendre son ministre de la Transition solidaire. Elle s'était alors affichée à ses côtés et avait publié une tribune défendant la présomption d'innocence et fustigeant le travail des journalistes. Interrogé sur cette stratégie ce jeudi, Gabriel Attal a botté en touche, renvoyant Marlène Schiappa a ses propos sur le sujet quelques jours auparavant sur le plateau des "Grandes Gueules" .

Invitée de RMC, la désormais ministre déléguée chargée de la Citoyenneté avait alors assuré croire la parole des femmes tout en défendant la présomption d’innocence. "Je crois en l'état de droit et en la justice, ce n'est pas à vous et moi de faire un vote à main levée pour savoir qui est coupable. La réponse ce doit être la justice", avait lancé Marlène Schiappa le 26 novembre dernier.

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