Crise du logement: des organismes envoient une lettre ouverte à Emmanuel Macron

Six organismes immobiliers s’adressent au président de la République, Emmanuel Macron, dans une lettre ouverte qui paraît ce lundi dans Le Parisien. Elle est notamment signée par cinq fédérations et un réseau: FNAIM, FFB, PROCIVIS, FPI, Unis et le Pôle habitat FFB.
Une lettre qui fait suite au report des conclusions du Conseil national de la refondation dédié au logement, alors qu'elles devaient être rendues le 9 mai dernier. L'objectif, sonner l'alerte sur la situation de l'immobilier en France, un marché en crise. Nous sommes dans un "marasme immobilier", alertent les fédérations, dans le locatif, la construction et la restauration, pour de multiples raisons.
Un calendrier chiffré réclamé
Les Français achètent moins à cause de l'inflation et de l'augmentation des taux d'intérêts. Les offres baissent avec la hausse des coûts de construction. Et en conséquence, le marché de la location se retrouve de plus en plus saturé.
Ce qui touche aussi les logements sociaux, dont plus de la moitié sont construits par les promoteurs immobiliers. Le futur inquiète aussi, comme par exemple avec le retrait du marché, dans deux ans, des passoires énergétiques.
“Le gouvernement ne semble pas prendre la mesure de la crise à laquelle nous sommes et nous allons être confrontés dans les semaines et les mois à venir. Il y a une crise du neuf, parce que les promoteurs n’arrivent plus à vendre leur production qui atteint des prix qui ne sont plus soutenables par les ménages français. Et puis, il y a aussi une crise du marché du logement existant, une crise du locatif avec des investissements locatifs qui ne font plus recette chez les Français. Il n’y a pas deux façons de se loger. On est soit propriétaire, soit locataire. Il faut des mesures urgentes et redonner confiance aux Français dans le logement et notamment dans l’investissement locatif”, appuie le président de la FNAIM (Fédération nationale de l'immobilier), Loïc Cantin.
Dans leur lettre, les fédérations demandent des mesures urgentes, chiffrées et un calendrier rapide pour que la crise du logement ne s'aggrave pas plus.