Guerre Israël-Hamas: quelles conséquences pour l’économie mondiale?

Quel peut être l’impact de l’attaque d’Israël par le Hamas sur l’économie mondiale? Les premiers canaux de transmission, ce sont toujours les grands marchés internationaux. Le marché du pétrole, d’abord. Les cours du brut ont gagné presque 5 dollars depuis samedi. Soit un impact limité à ce stade puisque les cours avaient reculé de 8 dollars la semaine dernière, à 85 dollars. Pour la suite, les experts s’attendent à ce que les cours se rapprochent durablement des 100 dollars le baril. Mais n’anticipent pas non plus une flambée.
Parce que d’un côté, l’Arabie saoudite s’est rapidement dit prête à rouvrir les vannes de sa production si nécessaire. Mais de l’autre, ce conflit brutal risque de perturber le rapprochement qui était à l’œuvre entre Israël et plusieurs pays arabes, voire engendrer des sanctions contre l’Iran si son implication est avérée.
Les secteurs de la défense et de l’énergie devraient en profiter
Que va-t-il se passer sur les autres marchés financiers? Le repli vers les grandes valeurs refuges traditionnelles: l’or, le franc suisse, les devises pétrolières, la dette des grands états sûrs (Etats-Unis, évidemment). Avec une méfiance vis-à-vis des pays les plus vulnérables aux approvisionnements en pétrole, essentiellement les pays de la zone euro.
Les entreprises les plus affectées en bourse seront sans doute les valeurs de la technologie, de la consommation et les cryptomonnaies, alors qu’évidemment les valeurs de la défense et de l’énergie devraient quant à elles bénéficier d’un petit coup de fouet.
A terme, il est probable que les inquiétudes sur la croissance mondiale prennent le pas sur les inquiétudes liées à l’inflation.
De bons fondamentaux pour l’économie israélienne
Quant à l’économie israélienne, les fondamentaux économiques du pays sont bons: peu de dette publique, un taux de chômage de 4%, un excédent commercial élevé, une inflation maîtrisée et une forte capacité à innover. À court terme, il y aura forcément un impact négatif sur le tourisme, les investissements et les recrutements à l’étranger de la main-d’œuvre qualifiée dont le pays a besoin.
Dans le passé, Israël s’est toujours redressé. Un handicap supplémentaire: la situation politique très fracturée du pays.