Négociations commerciales: pourquoi les baisses de prix risquent de passer inaperçues

Les négociations commerciales entre la grande distribution et les PME se terminent ce lundi. Peut-on espérer des baisses de prix? Il y en aura, mais pas sûr qu’elles soient perceptibles pour les consommateurs. Pour plus d'un contrat sur deux déjà signés, le tarif accordé à ces fournisseurs varie de 0 à -1% comparé à l'an dernier. C'est peut-être une bonne nouvelle pour les consommateurs, mais ce n’est pas ce qu’espéraient les PME, coopératives, agriculteurs.
Elles réclamaient des hausses de 3% pour compenser les augmentations du coût des emballages, de l'énergie et même des matières premières agricoles. Le rapport de force leur a été défavorable.
Très peu de baisses avec les grands groupes
Les négociations avec les grands groupes sont plus difficiles, avec 15 jours de plus pour négocier. Là, il y aura sans doute très peu de baisses. L’essentiel des négociations devrait déboucher sur des hausses de 0 à 3%. Il y en aura sans doute autour de 5%, très peu au-delà à part quelques grandes multinationales.
Quels sont les produits dont les prix vont baisser? En théorie, ces nouveaux tarifs s'appliquent dès la fin des négociations. Il faut plutôt compter sur un changement d'étiquettes à partir de mars. A la baisse: la volaille, les aliments à base de céréales (biscuits, pâtes), les huiles, et dans les rayons non-alimentaires, les jouets et le textile. A la hausse: jus d'orange, huile d'olive, riz, chocolat, sucre. Au final, dans leur panier de courses, les clients risquent de ne pas bien percevoir les baisses de prix.