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Colère des agriculteurs: pourquoi l'appel de la CGT à rejoindre le mouvement fait grincer des dents

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La CGT appelle ses adhérents à rejoindre le mouvement de colère des agriculteurs, qui bloquent de nombreux axes routiers un peu partout en France. Mais dans les rangs des agriculteurs, certains ne voient pas d'un bon oeil cette convergence des luttes.

La CGT plaide pour la convergence des luttes. Le syndicats a appelé ce jeudi ses militants à rejoindre le mouvement de protestation des agriculteurs qui bloquent plusieurs axes majeurs un peu partout en France depuis mardi.

Un message bien reçu sur le site de l'usine Stellantis de Poissy, dans les Yvelines, qui compte environ 2.000 ouvriers, dont une centaine d'adhérents à la CGT et bien d'autres sympathisants.

Syndiqués ou pas, au micro de RMC, la plupart des travailleurs se disent déjà prêts à rejoindre les tracteurs sur les points de blocage. "Je fais partie du monde rural. S'il y a un point de blocage près de chez moi, je suis prête à y aller. On les soutient parce que c'est ce qu'il y a dans notre assiette", assure une employée. "Si tout le monde bloque, le gouvernement sera obligé de faire quelque chose", renchérit un autre.

L'intégrale de Charles Matin du 26 janvier - 5h/6h30
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"Le message risque d'être noyé"

Une délégation de la CGT de l'usine doit d'ailleurs rencontrer ce vendredi après-midi les agriculteurs en lutte dans les Yvelines: "On va les rejoindre et on verra ce qu'on peut faire ensemble", explique Jonathan Dos Santos, secrétaire générale du syndicat de l'usine.

Le syndicaliste ne craint pas un éventuel rejet de certains agriculteurs qui revendiquent leur lutte: "Certains camarades sont déjà allés sur des points de blocage et ça va se décanter dans les jours qui viennent".

Se décanter, pas si sûr, "chacun son combat", martèle Véronique Le Floch, présidente de la Coordination rurale: "Le message risque d'être noyé. Nous ne sommes pas sur les mêmes problématiques. La vente à perte, il n'y a pas de réglementation pour nous dessus".

La CGT assure de son côté avoir déjà pris contact avec deux syndicats agricoles pour tenter de faire converger leurs revendications.

Simon Marseille (avec G.D.)