Gendarme tué après un refus d'obtempérer: malgré de nombreux délits, le suspect avait 9 points sur son permis

Après la mort d’un gendarme percuté par un chauffard à Mougins, dans les Alpes-Maritimes, ce lundi soir, le suspect est toujours en garde à vue ce mercredi. Cet homme de 39 ans d'origine cap-verdienne était connu pour être un délinquant de la route selon Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur démissionnaire.
Et on a appris que s'il disposait d'un permis de conduire en règle au moment des faits, il avait pourtant 10 mentions sur son casier judiciaire, dont la plupart pour des délits routiers. Des infractions collectionnées depuis 2006.
Le suspect de 39 ans était connu de la police pour violence, rébellion, et même port d'arme prohibé. Il avait déjà refusé d'obtempérer en 2012. Deux ans plus tard, il est arrêté pour conduite sans permis, puis pour conduite en état d'ivresse l'année dernière.
Des stages de récupération de points?
Des délits routiers nombreux, mais son permis français affichait 9 points sur 12 au moment des faits. Des points que le suspect aurait pu récupérer grâce à différents mécanismes selon Rémy Josseaume, avocat spécialisé en droit routier.
“Soit parce qu’il l’a repassé éventuellement si le permis avait été annulé, soit parce qu’il n’a jamais eu à aucun moment un solde de points à 0. Et donc il a pu passer par exemple chaque année passer un stage de récupération de point et absorber les pertes de points qu’il a pu avoir à la suite de condamnations pénales”, indique-t-il.
L'annulation totale du permis de conduire ne peut être décidée que par un juge, la plupart du temps dans des situations de récidive. Et n'est automatique qu'en cas d'homicide involontaire aggravé.