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Police-Justice

Présidentielle: comment les candidats tentent de séduire la police

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Valérie Pécresse, Eric Zemmour, Marine Le Pen, mais aussi Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, étaient invités à une table ronde organisée par le syndicat Alliance. Tous ont fait part de leur attachement à la police et de leur volonté de lui redonner des moyens.

Les candidats à la présidentielle Valérie Pécresse, Eric Zemmour et Marine Le Pen ont présenté ce mercredi leur programme sécuritaire face aux policiers. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin était aussi invité par le syndicat policier Alliance, qui organisait ce "Grand Oral".

Une table ronde, plus qu'un débat, où tous les candidats ont été très favorables aux policiers, comprenant leurs malaises, proposant des mesures depuis longtemps attendues.

Les trois candidats et le ministre de l'Intérieur ont exprimé leur gratitude aux policiers. Valérie Pécresse, la première.

“Tous les candidats qui vont venir vous voir, ils vont vous dire qu’ils aiment la police. Moi, je donne des preuves d’amour. J’ai rénové vos commissariats, j’ai équipé les policiers”, assure-t-elle.

Il n'y a aucun débat, aucune critique de la police. S'il est élu, Eric Zemmour promet plus de reconnaissance.

"La première politique que nous devons suivre, c’est que vous redeveniez les chasseurs et non plus les gibiers. Un président de la République ne doit pas parler de violences policières sous peine de saper la légitimité de son autorité”, appuie-t-il.

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Une volonté du retour des peines plancher

Favoriser la protection et la légitime défense, donner plus de moyens aux policiers, mais surtout durcir la réponse pénale, une mesure qui satisfait David Leyraud du syndicat Alliance en Occitanie.

“Le retour des peines plancher, la fin de l’impunité, c’est ce que les policiers demandent et surtout ce que nos citoyens demandent. C’est cette idée-là qui est communément partagée par beaucoup de candidats. Vous frappez un policier, il faut qu’il y ait une peine immédiate, une peine plancher. C’est le bon sens”, explique-t-il.

Après toutes ces promesses, le syndicat de police Alliance n'est pas dupe. "Nous resterons vigilants si l'un de ces candidats est élu", résume un responsable. 

Jean-Baptiste Bourgeon avec Guillaume Descours