Trafic de drogue: sécurité renforcée devant une école de Nîmes, les habitants toujours dans la peur

Des coups de feu ont encore retenti samedi près de l'école Georges Bruguier au Chemin bas d'Avignon, un quartier difficile de Nîmes en proie au trafic de drogue. Plusieurs fusillades ont eu lieu dans ce quartier depuis le début de l'année. A tel point qu'à la rentrée des vacances d'hiver, la majorité des élèves et des enseignants avaient fui l'école.
Quinze jours après la mise en place d'un dispositif de sécurité renforcée, la situation s’est tout de même améliorée. “C'est la première fois qu'on travaille sans entendre les cris des dealers", raconte l'une des enseignantes. Des policiers présents à chaque entrée et sortie qui ont ainsi permis aux professeurs et aux élèves de reprendre le chemin de l'école. 220 sur 250 enfants étaient en classe en fin de semaine et seulement trois personnels sur 19 dans l'école sont encore en arrêt-maladie.
Toujours pas de visite de la ministre prévue
Mais malgré un climat ponctuellement plus apaisé, il reste la peur de certaines familles. Trois ont retiré leurs enfants de l'école depuis la fusillade du 8 février pour les mettre dans un établissement jugé moins dangereux. Une peur partagée par certains professeurs. Trois enseignantes ont fait part de leur envie de quitter l'établissement en fin d'année. Des demandes de mutation qui seront bien évidemment accompagnées promet le directeur académique qui suit la situation de près.
L'académie qui a d'ailleurs mis en place un soutien psychologique quotidien dans l'école, car si, pour d'autres enseignantes, il n'est pas question de partir, d'abandonner ce quartier, la situation reste pesante. Et l'absence de visite de la ministre de l'Education, plusieurs fois envisagée, mais toujours reportée, est regrettée.