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Un an après l’attentat de Nice, "on ne peut pas oublier ces atrocités, c'est trop dur"

Les rescapés de l’attentat de Nice, le 14 juillet 2016, se préparent pour les commémorations.

Vendredi, nous serons le 14 juillet. Une fête nationale très particulière, un an après l'attentat de Nice. Cette attaque au camion-bélier, perpétrée par un Tunisien, Mohamed Lahouaiej-Bouhlel. Juste après le feu d'artifice, il fonce sur la foule. Deux kilomètres de carnage sur la Promenade des Anglais. Bilan: 86 morts.

"En un an, je ne suis jamais revenue"

Parmi les héros du 14 juillet à Nice, il y a ceux qui ont tenté d'arrêter le camion mais il y a aussi ceux qui ont pris soin des victimes sur la Promenade des Anglais, incapable de déserter. Nadia, 72 ans, membre de l'union nationale des parachutistes, a essayé de ramener à la vie les derniers souffles et a veillé sur les familles endeuillées. Un an après le drame elle revient sur cette nuit qui a bouleversé sa vie.

Face à la Promenade des Anglais, la villa Massena. C'est ici que Nadia a regardé le feu d'artifice le 14 juillet dernier. Elle y revient pour la première fois: "En un an, je ne suis jamais revenue ici et je peux vous dire que ça fait un drôle d'effet, ça réveille des souvenirs et là j'ai quand même voulu faire le pas, il faut vivre avec".

"Je fais toujours des cauchemars"

Frôlée par le camion au moment où elle rentrait chez elle, Nadia a passé la nuit avec son compagnon à recouvrir les morts, réconforter les vivants et protéger les cadavres des pilleurs. "Je fais toujours des cauchemars. Ces images ne s'en vont pas. Les visions de tous ces corps. On ne peut pas oublier ces atrocités, c'est trop dur".

Malgré son traumatisme Nadia sera présente aux commémorations. "J'appréhende un petit peu mais je me dis, ‘Nadia courage il faut y aller’ parce que dans mon coeur je vais leur rendre un hommage magnifique, je leur dois ça". Nadia espère que cet hommage 1 an après sera une étape qui l'aidera dans sa reconstruction.

Elodie Messager (avec A.M.)