"Ça va être compliqué": pourquoi l'accord PS-LFI pourrait finalement capoter
L'alliance est presque scellée entre la France Insoumise, le Parti socialiste, Europe Ecologie-Les Verts et le Parti communiste. La Nouvelle union populaire écologique et sociale pourrait voir le jour. Plusieurs figures historiques du PS ont regretté que le PS rejoigne la nouvelle union. Dans ces conditions, l'accord final est menacé.
Car le vote final d'approbation interne aux socialistes s'annonce délicat. Le PS tient ce soir à 19h son Conseil national, sorte de Parlement interne au parti, composé de 300 membres de toutes les fédérations de la France.
De l'aveu même d'un négociateur du PS: "Ça va être compliqué, j'admets que c'est difficile à encaisser". Difficile pourquoi ? D'abord parce que cet accord à gauche prévoit -en l'état- que le parti socialiste présente un nombre historiquement faible de candidats: seulement 70, sur 577 circonscriptions et disparaît complètement dans des bastions, le Nord par exemple: "Les présidents de fédérations sont vents debouts", explique un baron.
Un accord grâce aux jeunes maires?
Puis l'autre raison, ce sont tous ces poids lourds qui dénoncent l'accord: François Hollande le "récuse", des anciens premiers ministres aussi. Bernard Cazeneuve lui claque carrément la porte. Mais un membre de la direction tente de minimiser: "Ils sont présents dans les médias, mais pas dans les discussions" et ajoute: "Si le PS reste seul, il disparaît. Il faut dépasser la frustration et comprendre l'aspiration des électeurs à l'union".
Et pour tenter d'arracher une validation aux forceps, la direction compte s'appuyer sur la nouvelle génération de maires socialistes. Comme Benoit Payan à Marseille, qui est favorable à cet accord.