DIRECT. Salon de l'Agriculture: Bardella de retour, Ciotti attendu, le défilé des politiques continue

- Après une visite chahutée au Salon de l'Agriculture, Emmanuel Macron veut "sceller la fin de la crise"
- Dans la foulée, le Premier ministre Gabriel Attal a effectué une visite surprise au Salon de l'Agriculture ce dimanche
- Ce lundi, c'est le président du RN Jordan Bardella qui est attendu porte de Versailles à Paris
Gabriel Attal au Salon de l'Agriculture
Le Premier ministre Gabriel Attal est arrivé ce mardi matin au Salon de l'Agriculture. C'est la fin de ce live, vous pouvez suivre toutes les infos sur notre nouveau live.
• DIRECT Salon de l'Agriculture: toutes les infos du 27 février
Réunion à Bercy ce mardi: Bruno Le Maire explique comment il veut aider les exploitations en difficulté
Le chef de l'Etat, Emmanuel Macron, veut se projeter pour sortir de la crise agricole. Il tenait lundi à l'Élysée, entouré de ses ministres compétents sur le sujet, une réunion de suivi de ses annonces où il leur a demandé une mobilisation totale pour "renforcer" l'agriculture sans relâcher les "efforts environnementaux".
Ça se traduira notamment par un plan d'action économique détaillé par le ministre de l'Économie Bruno Le Maire. Dès ce mardi, une réunion va se tenir au ministère de l'Économie pour aider les agriculteurs face aux problèmes de trésorerie. Une nécessité, justifie Brune Le Maire, en visite au Salon de l'Agriculture.
“Il faut de la trésorerie dans les exploitations. Pour ça, je réunirais l’ensemble des acteurs financiers notamment les banquiers et les assureurs pour voir avec eux aux besoins de trésorerie des agriculteurs et en particulier des exploitations qui sont aujourd'hui les plus en difficulté, les plus à la peine. J’ai demandé à l’ensemble des directions départementales des finances publiques de regarder quelles sont ces exploitations qui sont le plus en difficulté, d’en faire le recensement pour que nous puissions leur apporter, avec les banques et les assureurs, un soutien financier”, a détaillé le ministre de l’Économie.
Incidents au Salon de l'agriculture: deux personnes jugées ultérieurement
Deux personnes, interpellées samedi lors des incidents au Salon de l'agriculture et placées en garde à vue, seront jugées ultérieurement par le tribunal correctionnel.
Ces deux personnes avaient été interpellées samedi en marge des incidents qui ont éclaté lors de la venue d'Emmanuel Macron. A l'issue de leur garde à vue, elles ont été présentées au parquet qui leur a remis une convocation devant le tribunal correctionnel.
L'une sera jugée pour "menaces de mort à l'encontre d'un élu" et la seconde pour "violences sur personne dépositaire de l'autorité publique et rébellion".
"Le sauciflard, l'apéro, c'est aussi notre culture" assure le socialiste Olivier Faure
Le premier secrétaire du PS Olivier Faure, en visite au Salon de l'Agriculture, s'est défendu aujourd'hui de diriger un parti uniquement tourné vers les villes, estimant que les élus du PS "connaissaient parfaitement nos territoires". "Le sauciflard, l'apéro, c'est aussi notre culture", souriait Olivier Faure, devant le stand des brasseurs de bière français, après une rencontre avec des fabricants de spiritueux. "Je ne vais pas faire dans la démagogie ou dans une forme de caricature, mais on défend aussi une façon de vivre."
Pour Olivier Faure, la "légende" qui voudrait que le PS soit un parti d'urbains a été "entretenue pendant longtemps, car nous avions des parlementaires qui étaient issus des grandes métropoles". Mais "depuis un certain temps, nous avons essentiellement des gens qui viennent du monde rural ou du monde périurbain", "des élus qui connaissent parfaitement nos territoires", a-t-il estimé.
Pour les coopératives laitières, les prix planchers sont déconnectés "des lois du commerce"
Décider d'un prix "plancher" sur les matières premières agricoles, comme évoqué par Emmanuel Macron au Salon de l'agriculture, c'est "normalement contraire au droit de la concurrence", remarque lundi la fédération des coopératives laitières qui collectent et transforment la moitié du lait français.
Au début de sa visite mouvementée du Salon de l'agriculture, le chef de l'État a formulé l'objectif "qu'on puisse déboucher" sur "des prix planchers qui permettront de protéger le revenu agricole".
"Quand on décide un prix minimum, ça veut dire que tout le monde s'est entendu pour pas descendre en dessous d'un prix, c'est normalement contraire au droit de la concurrence", a réagi lundi la directrice de la Coopération laitière, Carole Humbert, lors d'une conférence de presse au Salon de l'agriculture.
"Emmanuel Macron et Jordan Bardella sont les Dupond et Dupont" pour Manon Aubry
La future tête de liste de La France insoumise aux élections européennes Manon Aubry a accusé lundi au Salon de l'agriculture Emmanuel Macron et Jordan Bardella, renommés "Dupond et Dupont", de "défendre le même modèle agricole".
"Ensemble, les macronistes et l'extrême droite ont défendu le même modèle agricole, celui d'une agriculture agro-industrielle, celui d'une agriculture dépendante aux pesticides, celui d'une agriculture mise en concurrence avec l'Union européenne, l'Ukraine et le monde entier", a déclaré devant la presse l'eurodéputée LFI, qui ambitionne de conduire sa liste à la troisième place du scrutin européen, derrière le RN et la majorité.
"Emmanuel Macron et l'extrême droite, Jordan Bardella, sont les Dupond et Dupont pour vendre à la découpe notre agriculture française. Quand il s'agit de voter contre les prix planchers, ils votent ensemble", a-t-elle appuyé, au surlendemain et au lendemain des venues du président de la République et du président du Rassemblement national.
Macron demande au gouvernement de "renforcer" l'agriculture sans relâcher les "efforts environnementaux"
Emmanuel Macron a demandé ce lundi à plusieurs ministres réunis pour le suivi de la crise agricole une "mobilisation totale" pour "renforcer" le secteur sans relâcher les "efforts environnementaux", et a détaillé le calendrier et la méthode pour tenter de répondre aux revendications des agriculteurs.
"Nous devons renforcer notre agriculture tout en tenant nos objectifs de réduction des produits phytosanitaires et nos efforts environnementaux", a dit le chef de l'Etat, selon des propos rapportés à la presse par l'Elysée. "Ne cédons pas aux démagogies du moment. Il faut faire simple et fort tout en étant responsables pour les Français", a-t-il ajouté.
Le président a également appelé à "réussir sur l'agriculture ce que nous avons réussi sur l'industrie", en référence à la réindustralisation verte qu'il met régulièrement en avant comme une réussite de son bilan.
"Je suis agriculteur, pas homme politique", défend Jérôme Bayle
A l'origine de la colère agricole, accusé par certains d'avoir trahi la cause, l'éleveur Jérôme Bayle réfute toute collusion avec le gouvernement ou n'importe quel parti politique et ne fera jamais de politique: "Je suis agriculteur, pas homme politique".
"Quand Gabriel Attal est venu, je ne savais même pas à quoi il ressemblait, je ne regarde pas la télévision", raconte-t-il ce lundi sur RMC et RMC Story.
Accusé d'avoir lâché la lutte après la visite du Premier ministre, il assure avoir dû mettre sa ferme en caution pour faire son barrage sur l'autoroute. "Les gens peuvent dire que je suis un vendu. On a demandé trois revendications et la venue du Premier ministre, c'est parce qu'on savait que nos moyens étaient limités", ajoute-t-il sur le plateau des Grandes Gueules. "J'ai mis ma ferme en jeu pour sauver celles des autres", rappelle l'éleveur de bovins. "On avait trois revendications, on les a eues".
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Prix planchers: "À l'échelle européenne, c'est la fin de l'agriculture française", juge Jérôme Bayle
Alors qu'Emmanuel Macorn envisage la mise en place de prix planchers, l'agriculteur Jérôme Bayle juge que c'est impossible à mettre en place: "On va partir sur quoi et avec qui ? Si on fait un prix plancher à l'échelle européenne, c'est la fin de l'agriculture française", explique-t-il ce lundi sur le plateau des Grandes Gueules.
"Si en revanche on fait un prix plancher avec l'agriculture française comme référence, ce sont les autres pays d'Europe qui ne pourront pas nous suivre. Je ne pense pas que le prix plancher soit une solution", assure l'agriculteur sur RMC et RMC Story.
Colère du monde agricole: "Le travail a été fait, on ne peut pas le reprocher", assure Jérôme Bayle
Invité des Grandes Gueules, l'éleveur de bovins Jérôme Bayle à l'origine de la colère du monde agricole, estime avoir vu des avancées après les promesses du gouvernement, notamment sur le dossier de la maladie hémorragique épizootique.
"On a déposé nos dossiers d'indemnisations et plus de 600 ont été payés par l'Etat en moins de 15 jours, c'est une grosse avancée. Le travail a été fait, on ne peut pas le reprocher. Mais ça ne sait pas parce que ce n'est pas les syndicats à la baguette et on ne publie pas ça sur les réseaux sociaux", assure l'agriculteur sur RMC et RMC Story.
"Il y a des annonces qui n'ont jamais été faites", ajoute-t-il. "Mais cette crise n'est pas départementale, elle est nationale, on n'a pas solutionné d'autres problèmes".
Accueil musclé de Macron: "Ce n'est pas dans la philosophie des agriculteurs" déplore Jérôme Bayle
Après l'accueil mouvementé d'Emmanuel Macron par certains agriculteurs en colère samedi au Salon de l'Agriculture, l'éleveur Jérôme Bayle, à l'origine de la contestation, a estimé que ces violences n'étaient pas dans leur philosophie.
"Je n'étais pas là, je n'ai vu que les images et on peut leur faire dire ce que l'on veut", a-t-il assuré sur RMC et RMC Story. "Je trouve que ce n'est pas dans la philosophie des agriculteurs. Nous sommes des gens de respect et de parole. Malheureusement, certains agriculteurs n'ont pas respecté le travail d'autres agriculteurs présents ici".
"Je pense que c'était un moment de colère et de frustration et dans la colère on fait des choses qu'on ne maîtrise pas toujours, peut-être qu'ils n'ont pas tout maîtrisé", a-t-il ajouté sur le plateau des Grandes Gueules depuis le Salon de l'Agriculture.
La Pac actuelle est "fondamentalement injuste" pour Glucksmann qui dénonce la récupération politique de la colère agricole
Le chef de file de la liste socialiste aux Européennes, Raphaël Glucksmann, a étrillé lundi la Politique agricole commun (PAC) actuelle, "fondamentalement injuste", rappelant qu'elle a été votée avec les voix de l'extrême droite, de la droite et des macronistes.
"Avec mes collègues socialistes et de Place publique, nous avons bataillé contre la Politique agricole commune parce qu'elle est fondamentalement injuste, qu'elle ne répond pas à la crise sociale de l'agriculture", a rappelé l'eurodéputé sur franceinfo.
Il a dénoncé une "usurpation" et un "kidnapping de la colère agricole par des représentants politiques qui, eux, ont voté pour les textes qui renforcent la crise": "Quand il s'agit de défendre les éleveurs, les agriculteurs qui bossent 70 heures par semaine et touchent 700 euros par mois, il n'y a pas le RN puisqu'ils votent la PAC actuelle", a commenté Raphaël Glucksmann alors que Jordan Bardella a été chaudement accueilli dimanche au Salon de l'agriculture à Paris.
Le gouvernement veut "faciliter" la construction de retenues d'eau agricoles assure Pannier-Runacher
Le gouvernement compte, dans sa nouvelle loi agricole, "faciliter" l'installation de réserves d'eau pour l'agriculture, a indiqué lundi la ministre déléguée à l'Agriculture et à la Souveraineté alimentaire, Agnès Pannier-Runacher. "Nous allons faciliter (..) les procédures pour faire des ouvrages de stockage d'eau" en les "simplifiant", a déclaré la ministre sur Public Sénat.
"Ce dont nous parlons, c'est de faire du stockage d'eau", a-t-elle fait valoir, réfutant le terme de "bassines". "Depuis que les humains font de l'agriculture, ils stockent de l'eau", a-t-elle ajouté.
La construction de réserves d'eau supplémentaires pour faire face au dérèglement climatique fait partie des revendications soulevées lors des manifestations.
"Le RN, ils proposent quoi à part des selfies au Salon de l'agriculture?", tacle Sabrina Agresti-Roubache
La Secrétaire d'État chargée de la Citoyenneté et de la Ville Sabrina Agresti-Roubache s'en est prise au RN et la position du parti de l'extrême-droite ce lundi: "En 2019, ils votent pour la PAC, en 2021 ils votent contre: le RN, ils proposent quoi, à part faire des selfies au Salon de l'Agriculture? Qu'est-ce qu'ils proposent concrètement", a-t-elle taclé sur France Inter.
"La bagarre politique est normale mais pas la violence et l'instrumentalisation", a ajouté la Secrétaire d'Etat estimant à demi-mots que le RN aurait poussé aux actions musclées des agriculteurs contre Emmanuel Macron samedi au Salon de l'Agriculture
Salon de l'Agriculture: pas de pintes le week-end pour éviter la gueule de bois
Après des égarements liés à la consommation d'alcool lors de l'édition 2023, la direction du salon de l'Agriculture a pris des mesures pour éviter la gueule de bois.
Aucune pinte de bière n'est servie le week-end et les visiteurs trop ivres seront raccompagnés à la sortie alors que du personnel est chargé de déambuler dans les allées et servir de l'eau aux fêtards.
Salon de l'agriculture: le calendrier des visites politiques
Après le président de la République Emmanuel Macron samedi, Gabriel Attal le Premier ministre dimanche, c'est Jordan Bardella le président du RN qui est attendu ce lundi au salon de l'Agriculture après une première visite la veille.
L'eurodéputé pourra peut-être y croiser son homologue des Républicains Eric Ciotti, ainsi que François-Xavier Bellamy, tête de liste aux européennes, et sa numéro 2 la céréalière Cécile Imart.
>>> Notre article à retrouver ici - Quelles personnalités politiques se rendront au salon de l'Agriculture dans les prochains jours?
Mardi, c'est Gabriel Attal qui est attendu pour un second passage porte de Versailles à Paris, avant l'arrivée de la gauche mercredi avec la présence des leaders communistes. Jeudi c'est au tour d'Eric Zemmour et de Marion Maréchal de venir caresser les vaches avant vendredi la visite de l'écologiste de Marine Tondelier, visite qui s'annonce tendue.
Prix planchers: l'annonce d'Emmanuel Macron ne convainc pas au sommet de l'écosystème agricole
Après sa visite houleuse au salon de l'Agriculture samedi, le président de la République Emmanuel Macron a fait part de son souhait de mettre en place des "prix planchers".
Une annonce qui peine à convaincre au sommet de l'écosystème agricole
>>> Notre article à retrouver ici - Les "prix planchers" d'Emmanuel Macron ne convainquent pas au sommet de l'écosystème agricole
Suivez les "Grandes Gueules" en direct du salon de l'Agriculture
Toute la semaine, de 9h à 12h, suivez les Grandes Gueules en direct du Salon de l'Agriculture, sur RMC et RMC Story.
Céline Imart se dit "du côté de la colère des agriculteurs" mais dénonce "les violences"
Après une journée agitée au salon de l'Agriculture samedi, la numéro deux de la liste LR aux élections européennes se dit ce lundi sur RMC et BFMTV, "du côté de la colère des agriculteurs".
Celle qui est également céréalière dans le Tarn assure cependant ne pas cautionner "les violences" de certains agriculteurs en colère à l'occasion de la visite du président de la République porte de Versailles à Paris.
Soulèvements de la Terre: "Macron est un pompier pyromane", tacle Céline Imart numéro 2 de la liste LR aux européennes
Invitée de RMC et BFMTV, Céline Imart numéro 2 de la liste LR aux élections européennes se dit du côté "de la colère des agriculteurs". Celle qui est également céréalière dans le Tarn, dénonce le discours d'Emmanuel Macron après le cafouillis autour de l'invitation des Soulèvements de la Terre à un débat avec le président de la République.
"Avec l'épisode des Soulèvements de la terre, Emmanuel Macron a été incapable de présenter des excuses et d'assumer, c'est un pompier pyromane qui souffle sur les braises depuis des mois", tacle-t-elle.
"Et quand on souffle sur des braises, on attise une colère", ajoute Céline Imart.
Après une visite chahutée au Salon de l'Agriculture, Emmanuel Macron veut "sceller la fin de la crise"
Après un samedi noir marquée par des heurts entre agriculteurs en colère et forces de l'ordre au Salon de l'Agriculture à l'occasion de la visite d'Emmanuel Macron, le président de la République veut "sceller la fin de la crise".
>>> Notre article à retrouver ici - Emmanuel Macron veut sceller la fin de la crise
Sur RMC, Prisca Thevenot dénonce "les ultras" qui crient "on est chez nous"
La porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot a dénoncé ce lundi sur RMC "les ultras" qui crient "on est chez nous" après la visite mouvementée du président de la République Emmanuel Macron au salon de l'Agriculture samedi.
>>> Notre article à retrouver ici - Prisca Thevenot dénonce "les ultras qui crient ‘on est chez nous’"
Salon de l'agriculture: Bardella de retour après une visite surprise d'Attal
Bonjour et bienvenue sur ce live consacré à la colère du monde agricole alors que se tient le Salon de l'Agriculture pendant une semaine à Paris.
Après la visite chaotique du président de la République Emmanuel Macron samedi, son Premier ministre Gabriel Attal a fait un rapide passage surprise porte de Versailles.
Ce lundi, c'est Jordan Bardella le président du RN qui est attendu au Salon de l'Agriculture après une première visite dimanche.