Drogue: "Une grosse partie de l'élite en consomme" lance Louis Aliot

Malgré des politiques toujours plus répressives, les autorités peinent à lutter contre le trafic de drogue. Un fléau qui s'établit au niveau national comme au niveau local, en témoigne ce mardi sur RMC et BFMTV le maire Rassemblement national de Perpignan, Louis Aliot. Et pour lui, si la lutte patine, c'est à cause de la banalisation de la drogue dans toutes les strates de la société, jusqu'au sommet de l'Etat.
"Il faut dire aux jeunes dans les écoles que la drogue a des effets psychiatriques et sur la santé publique. Mais personne ne le dit", déplore l'élu RN. Et selon lui donc, si rien n'est fait, c'est parce qu'une "grosse partie de l'intelligentsia, de l'élite, en consomme, et la lutte contre la drogue n'est pas une priorité".
"La banalisation de la consommation de stupéfiants dans les milieux pauvres comme aisés, dans la haute administration, dans la politique comme ailleurs, crée ce phénomène", estime Louis Aliot, évoquant l'exemple de Joël Guerriau, le sénateur mis en examen, soupçonné d'avoir drogué la députée Sandrine Josso, et qui se serait fourni auprès d'un autre sénateur.
"Il est banal et facile d'en acheter"
"Cela ne me surprend pas, les policiers municipaux de Perpignan me disent que je serais étonné si j'apprenais qui allait acheter de la drogue", poursuit Louis Aliot. Et les consommateurs seraient dans les plus hautes sphères, même au gouvernement: "Il doit y en avoir", pense-t-il.
"Il y a des gens qui ont fait des grandes écoles, qui en ont consommé et qui en consomment encore et qui sont à la tête de grandes administrations, c'est massif. Il est banal et facile d'en acheter sans qu'il ne se passe rien", conclut le maire de Perpignan.
La France est le plus gros consommateur de cannabis d'Europe. On recense 1,3 million de consommateurs réguliers de cannabis dans le pays, malgré une politique des plus répressives en la matière sur le continent.