"Il faut mettre députés et ministres à 2.000€": la charge d'une auditrice RMC face à un député macroniste

Tout le monde va y passer. Pour faire 43 milliards d'économie et combattre "la malédiction de la dette", le Premier ministre François Bayrou a présenté un budget 2026 avec de nombreuses restrictions: gel des prestations sociales et des retraites en 2026, suppression de 2 jours fériés et de 3.000 postes dans l'emploi public d'ici l'année prochaine.
François Bayrou assure que "l’Etat aussi "va montrer l’exemple". Les fonctionnaires en tout cas. Parmi ses pistes d'économies: limiter les dépenses de la fonction publique et pour ça, ses agents seront largement mis à contribution.
"Tout le monde doit se serrer la ceinture"
Et quid des élus? "Qu'ils arrêtent déjà de s'engraisser sur notre dos avec leurs repas à plusieurs millions, leur voiture qu'on paie, leurs agents de sécurité dont ils n'ont pas besoin, leurs séjours à l'hôtel à nos frais", tacle très énervé Jonathan, sur le plateau des Grandes Gueules.
Valérie, auditrice de RMC et infirmière en Gironde assure avoir bondi de son siège en écoutant François Bayrou: "Je vais devoir réduire sur mes dépenses parce qu'ils ne trouvent pas de solutions? J'en ai une moi, tous les députés, ministres, vous les mettez tous à 2.000 euros nets par mois, vous supprimez les chauffeurs, les véhicules de fonction, ils vont devoir payer leur transport et leur bouffe comme tout le monde", propose-t-elle en direct dans Apolline Matin, face au député macroniste du Val-de-Marne Mathieu Lefèvre a tenu à lui répondre, un peu embarrassé:
"Tout le monde doit se serrer la ceinture, les ministres, les députés et c'est la raison pour laquelle l'Assemblée nationale a décidé de geler sa dotation. L'année blanche, c'est aussi pour l'Assemblée", assure-t-il.
"Même si les députés étaient au Smic, on n'aurait pas résolu le problème"
"J'entends la nécessité que l'effort soit partagé mais même si les députés étaient au Smic, on n'aurait pas résolu le problème, on ne serait pas à la hauteur des efforts nécessaires", insiste Mathieu Lefèvre.
Ce n'est pas la première fois qu'un effort est demandé aux parlementaires. En pleine crise de l'inflation, sénateurs et députés s'étaient discrètement accordés une hausse de leur avance de frais de mandat, évoquant la hausse du coût de la vie. Avant de faire volte-face devant le tollé.