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Législatives: vers une motion de censure contre Elisabeth Borne dès début juillet?

La coalition Ensemble d'Emmanuel Macron n'a pas obtenu la majorité absolue à l'Assemblée nationale, après les élections législatives. La majorité, sonnée à l'annonce des résultats, n'a pas caché dimanche soir son inquiétude quant à sa capacité de gouverner pendant le quinquennat.

Pas de majorité absolue pour la coalition présidentielle. La coalition "Ensemble" d'Emmanuel Macron l'emporte, mais sans majorité absolue, avec 245 députés. Il lui manque une quarantaine de députés pour atteindre les 289 sièges dont elle avait besoin pour gouverner seule. Il s'agit de la majorité relative la plus petite de la Ve République.

Officiellement à l'Elysée les résultats de dimanche soir marquent "une quatrième victoire pour le chef de l'Etat". Le seul à l'avoir emporté à deux reprises et le seul à avoir obtenu une majorité absolue en 2017 puis une majorité relative en 2022.

Comment faire passer des réformes ?

Le président qui, selon ses proches, reste déterminé à servir l'intérêt général et à agir. Mais c'est là que les ennuis commencent pour Emmanuel Macron. Comment faire passer ses réformes avec 245 députés quand la majorité est à 289 sièges? En construisant une majorité d'action, a indiqué dimanche soir la Première ministre Elisabeth Borne. Mais encore faut-il trouver des alliés.

Qu'en sera-t-il par exemple sur le premier texte sur le pouvoir d'achat attendu cet été à l'Assemblée? En tout cas, certains parlementaires de gauche refusent pour le moment de se projeter jusque là. Dimanche, Eric Coquerel, député de la Nupes de Seine-Saint-Denis, annonçait que la gauche avait l'intention de déposer une motion de censure contre le gouvernement à l'issue du discours de politique générale d'Elisabeth Borne début juillet.

Une motion de censure qui, si elle est votée, reviendrait à faire tomber la Première ministre.

Jérémy Trottin avec Guillaume Descours