Présidentielle: pour Eric Coquerel, "l'extrême droite est le diable de confort d'Emmanuel Macron"
Emmanuel Macron reste à l’Elysée. Le président sortant a été réélu ce dimanche soir, avec 58% des voix face à Marine Le Pen (42%), au second tour de l’élection présidentielle. Très rapidement après l’annonce des premières estimations, Jean-Luc Mélenchon a estimé qu’il était le président "le plus mal élu" de la Ve République, ce que les chiffres démentent. Pour Eric Coquerel, député La France insoumise de Seine-Saint-Denis, cette affirmation de Jean-Luc Mélenchon est "un jugement politique". Selon lui, Emmanuel Macron "s’est servi de l’extrême droite comme diable de confort", a-t-il expliqué dans "Apolline Matin" sur RMC et RMC Story.
"C’est la garantie pour le système de se perpétuer, ajoute-t-il, avant de se tourner vers les législatives les 12 et 19 juin. Marine Le Pen a gagné huit points face à lui, en cinq ans, à cause de sa politique. Si on regarde les gens qui ont voté pour Emmanuel Macron pour son programme, on n’est pas très loin du socle du premier tour. Il y a donc une minorité de Français qui sont d’accord pour son projet. Nous contestons le fait qu’il puisse appliquer son programme. Nous pensons qu’il est minoritaire et nous voulons le montrer au 3e tour, les législatives."
LFI va "essayer de rassembler" aux législatives
Pour cette prochaine échéance électorale, la gauche espère se rassembler, après avoir été très dispersée au premier tour de la présidentielle. Mais les partisans de Jean-Luc Mélenchon, 3e au premier tour avec 21,95% des voix, ne sont pas prêts à tous les efforts. "Nous allons essayer de rassembler, assure Eric Coquerel. Mais qu’on soit clair, on veut rassembler ce qui a fait entre guillemets notre succès au premier tour, parce qu’on a fait un score très important. C’est-à-dire notre programme d’abord. On peut l’aménager mais on ne veut pas remettre en question le côté rupture de ce que nous portons. La stratégie aussi, ce n’est pas une stratégie d’addition d’organisations politiques mais d’une implication via le parlement de l’Union populaire. Ce qui va être essentiel d’abord, c’est le fait que nous envoyons un message à tous ceux qui sont oubliés."