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"Je ne vois pas comment on va maîtriser les gars": une nouvelle mobilisation des agriculteurs dès novembre

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Les agriculteurs sont prêts à se remobiliser. Ils dénoncent les promesses non tenues et de la future ratification du Mercosur. De nouvelles actions sont prévues mi-novembre. Et si on ne connaît pas encore les modalités de la mobilisation, certains craignent une certaine forme de radicalisation du mouvement.

La FNSEA et les Jeunes agriculteurs appellent à reprendre les manifestations à partir du 15 novembre. Un mouvement qui pourrait être plus long que celui de l’hiver dernier d’après Jérôme Bayle, figure du mouvement.

Parmi leurs problématiques, des promesses non tenues par le précédent gouvernement, mais aussi la future ratification du Mercosur, accord de libre-échange entre l’UE et les pays de l’Amérique du Sud. Une concurrence déloyale pour les agriculteurs.

Pour les représentants locaux, il ne fait aucun doute que les agriculteurs suivront. Il n’y a pas de doute pour Jean-Samuel Eynard, président de la FNSEA Gironde: ses adhérents sont tous prêts à se remobiliser.

“Ce qui a de sûr, c’est qu'au 15 novembre, lorsque les céréaliers auront semé leurs céréales d’hiver, on est reparti pour un tour”, indique-t-il.

Avec une inquiétude pour l’instant, celle de savoir quelle forme prendront les actions de la FNSEA, compte tenu de la colère de leurs agriculteurs. “Je ne vois pas trop comment nous, les responsables, on va réussir à maîtriser les gars. À force d’être pris pour des imbéciles, ils peuvent arriver à faire n’importe quoi”, estime Jean-Samuel Eynard.

Les agriculteurs se mobilisent de nouveau
Les agriculteurs se mobilisent de nouveau
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Des actions "beaucoup plus marquantes" menace la CR

Le mouvement pourrait-il se radicaliser ? Du côté de la Coordination rurale, pas de doute. L’organisation syndicale est aussi prête à renforcer sa mobilisation dans les prochains mois, voire même à remonter à Paris.

“Les actions n’auront rien à voir avec l’année dernière. Elles seront beaucoup plus marquantes. On ne va plus bloquer les ronds-points parce que ça ne sert à rien à part faire rigoler l’administration. Mais peut-être qu’on ira où ça ne leur fera pas plaisir”, confie Rémi Dumaure, président de la CR 24.

Certaines actions pourraient même localement se dérouler avant le 15 novembre.

Pierre Bourgès avec Guillaume Descours