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80km/h: le nombre de vies épargnées est "décevant à cause des destructions de radars", estime Emmanuel Barbe

Selon la sécurité routière, depuis l'instauration des 80km\/h, 334 vies ont été sauvées sur le réseau. Un chiffre plus bas que ce qui était espéré même si la mesure "continue de produire des effets", affirme le délégué interministériel à la sécurité routière sur RMC.

Alors que certains départements ont abandonné les 80 km/h sur certaines routes départementales, quel bilan tirer de cette mesure très controversée? Invité de RMC, le délégué interministériel à la sécurité routière, Emmanuel Barbe, affirme que "334 vies ont été épargnées" grâce à cette mesure. 

Il affirme qu’"on ne peut attribuer sans aucun doute scientifique la baisse des morts aux 80 km/h". En effet, il explique que la baisse de la vitesse autorisée sur les routes fait baisser le nombre d’accidents. 

"On prend le réseau qui a été baissé à 80km/h, on compte les morts avant la baisse de la vitesse et ensuite, on les a comptés régulièrement", détaille Emmanuel Barbe. Il confesse cependant que ce chiffre et quelque peu décevant. Il estime qu’avant la mise en place de la réforme, les perspectives étaient plutôt de 350 à 400 vies épargnées par an, alors que là, on est plutôt à 200. 

Une baisse limitée

Ce chiffre, plus bas qu’espéré, a cependant une explication selon lui : la destruction des radars lors de l’épisode des "gilets jaunes". 

"Les trois-quatre premiers mois de l’entrée en vigueur de la mesure, que sont juillet, août, septembre 2018, ont révélé une baisse sur ce réseau qui est visible et qui est conforme aux modèles des accidentologues. Ensuite, cette baisse se tasse, mais ce qui est intéressant, c’est que tout au long de l’année 2019, on est resté sur le niveau qu’on avait atteint sur le réseau 80km/h", explique-t-il. 

Cela indique, selon le délégué interministériel à la sécurité routière, que la mesure "continue à produire des effets". 

Guillaume Descours