"Chez eux, c’est facile, le métro n’est pas bloqué": dans l’Oise, les agriculteurs visent Paris

Dans l’Oise, le blocage de l’autoroute A16 s’étend et les agriculteurs envisagent clairement de se rapprocher de Paris dans les prochains jours.

Vont-ils bientôt faire leur entrée sur le périphérique parisien? La colère des agriculteurs se répand dans de nombreuses régions, de Bordeaux à Avignon, en passant par Agen, Saintes ou encore Valenciennes. "Le degré de détermination est total. Tous les départements vont entrer en action, avec des actions plus ou moins longues en fonction des territoires. L'objectif, c'est pas d'emmerder les Français mais d'obtenir des résultats rapides", prévient ce mercredi Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA, sur Franceinfo. Il assure aussi, sur France 2, que le blocage de Paris n'est "pas une option à ce stade", mais qu'aucune option n'est exclue.

Dans l’Oise, le blocage de l’autoroute A16 entoure Beauvais, au nord et au sud. Et les agriculteurs sont prêts à faire durer leur mouvement. "Il y a le groupe électrogène, les tables, les chaises… Ce n’est pas le but non plus de rester trois mois, mais je pense qu’on restera le temps qu’il faudra", explique Michael, qui a passé la nuit dans une bétaillère recouverte de paille.

Une détermination qui demande un peu d'organisation... "Moi, mon mari, il est à la ferme là, détaille Valérie. Ce soir, je vais rentrer, et lui il va venir ici. On va se relayer. La ferme ne sera pas sans personne. Il y a moins de travail en plaine. Là, on ne peut pas faire grand-chose dans les champs. Il y a les animaux, c’est tout."

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"C'est peut-être à Paris qu'il faut se faire entendre"

Les tracteurs ne sont désormais plus qu’à une soixantaine de kilomètres de Paris. "On sait que là, si vous prenez cette direction, c’est Paris. S’il faut faire quelques kilomètres tous les jours et arriver jusqu’à Paris ce week-end, on n’est pas gêné de le faire", assure Michael.

Paris, un symbole auquel Romain aurait presque hâte de s'attaquer: "Paris, ça parle peut-être un peu plus à ceux qui nous dirigent. C’est très centralisé, donc c’est peut-être à Paris que ça bloque et là-bas qu’il faut se faire entendre. Chez eux, c’est facile, le métro n’est pas bloqué pour l’instant".

Et attendant d'arriver sur Paris, d'autres axes, plus empruntés encore que l’A16, comme l'autoroute A1 entre la capitale et Lille, pourraient être bloqués par le convoi d'ici ce week-end.

LP avec Martin Bourdin