Mélenchon imagine "un grave incident dans la dernière semaine de la présidentielle" pour "montrer du doigt les musulmans"
Un tollé. Les propos de Jean-Luc Mélenchon, ont choqué une majeure partie de la classe politique. Invité de l'émission Questions politiques (France Inter/Le Monde/Franceinfo), le chef de file des insoumis et candidat à la présidentielle, s'est lancé dans une prédiction douteuse pour la prochaine campagne de 2022.
Jean-Luc Mélenchon a d'abord pointé du doigt la présence systématique d’un candidat, qui selon lui, serait porté par un système oligarchique. Avant de prédire le scénario de l’élection de l’an prochain:
"Vous verrez que dans la dernière semaine de la campagne présidentielle, nous aurons un grave incident ou un meurtre. Ça a été Mohamed Merah en 2012, ça a été l'attentat la dernière semaine en 2017 sur les Champs-Elysées, tout ça est écrit d'avance. Nous aurons l'événement gravissime qui une fois de plus permettra de pointer du doigt les musulmans et d'inventer une guerre civile".
"Inadmissibles"
Des propos qui ont provoqué des réactions en chaîne. Au gouvernement, la secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l'Engagement Sarah El Hairy lui a reproché de salir "ceux tombés face aux terroristes". Dans l’opposition, Christian Estrosi l'a accusé de dériver vers les pires théories complotistes. La LICRA de son côté dénonce un mode de pensée simpliste e opportuniste.
Latifa Ibn Ziaten, dont le fils avait été tué par Mohamed Merah a de son côté dénoncé des propos "inadmissibles" qui ne devraient "même pas être tenus".
Dans la soirée, sur ses réseaux sociaux, Jean-Luc Mélenchon s'est estimé victime de harcèlement. Il a expliqué avoir simplement voulu mettre en garde contre la récupération politique d’événements dramatiques avant l’élection présidentielle.
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