"Elle aura toujours le syndrome Le Pen": et si Marion Maréchal faisait son retour au RN?

A quelques semaines des élections européennes, Marion Maréchal, tête de liste de Reconquête, peine à imposer son parti dans les sondages. Elle est évaluée à un peu plus de 5% des intentions de vote.
Le Rassemblement national, mené par Jordan Bardella, est crédité quant à lui de 32% des intentions de vote, révélait un sondage de l'Institut Elabe pour BFMTV ET La Tribune Dimanche.
Face à ces chiffres, certains supposent que Marion Maréchal pourrait bien retourner dans son ancien parti. L'idée n'est pas jugée improbable. "De toute façon, elle aura toujours le syndrome Le Pen", indique un proche d'Eric Zemmour sur un ton désabusé.
L'intéressée se défend de vouloir faire son retour au RN, et entend d'ailleurs se montrer réconciliée avec l'essayiste d'extrême droite en dépit de quelques dissensions stratégiques.
Un conflit tenace avec Eric Zemmour
Marion Maréchal épargne les coups vis-à-vis du RN et a presque tendu la main à Jordan Bardella, alors qu'Eric Zemmour s'en prend régulièrement au parti de Marine Le Pen.
Si le duo "se reparle", confie un poids lourd de Reconquête, les traces de leur conflit subsistent toujours. Interrogé sur l'éventualité que Marion Maréchal revienne au RN, les proches d'Eric Zemmour sont clairs: "Qu'elle parte!".
La situation pourrait même arranger l'homme politique. Alors, si elle parvenait à obtenir son siège d'eurodéputée Reconquête, un fidèle d'Eric Zemmour ne perçoit qu'un intérêt: la survie du chef et de son parti.
Du côté du RN, Marine Le Pen ne s'en prend pas à sa nièce, qui est toujours populaire chez ses électeurs. Certains la plaignent, d'ailleurs. "Elle est dans une nébuleuse", dit l'un. "Elle n'est pas aidée", dit un autre.
Contrairement à ceux qui ont quitté le Rassemblement national pour rejoindre Reconquête en 2022, Marion Maréchal est aussi la seule à qui le parti rouvrirait la porte. Mais cet éventuel retour est redouté par un poids lourd du RN: "On aurait à nouveau une ligne dissidente... Ce serait le retour des emmerdes".