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Guerre Israël-Hamas: faut-il dissoudre le NPA de Philippe Poutou et Olivier Besancenot?

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Après un communiqué du NPA dans la foulée de l'attaque du Hamas sur le sud d'Israël soutenant "les moyens de luttes" des Palestiniens, une enquête pour "apologie du terrorisme" contre le parti a été ouverte.

Le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) de Philippe Poutou et Olivier Besancenot est visé par une enquête pour "apologie du terrorisme", a annoncé mardi le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. En cause, le communiqué diffusé par le parti au soir de l'attaque du Hamas contre le sud d'Israël samedi 7 octobre.

Le NPA y rappelle "son soutien aux PalestinienNEs et aux moyens de luttes qu’ils et elles ont choisi pour résister", lançant "un appel à l’organisation rapide de mobilisations de soutien au peuple palestinien" tout en ajoutant que "cette fois-ci, l'offensive est du côté de la résistance". "Intifida", conclut le communiqué.

Suffisant pour certains pour demander la dissolution du parti d'extrême gauche. "Quand on appelle à l'intifada, qu'on refuse de qualifier le Hamas de groupe terroriste, c'est en quelque sorte de l'apologie de terrorisme et c'est pénalement répréhensible", assure ce jeudi sur le plateau des Grandes Gueules, le sénateur LR Stéphane Le Rudulier, qui a également appelé à la dissolution de La France insoumise.

GG, set et match : Israël/Hamas, faut-il dissoudre le NPA ? - 12/10
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16:02

Philippe Poutou s'en prend aux "va-t-en-guerre", "militaristes" et "amis des dictatures"

Le sénateur voudrait une dissolution digne de celle des ligues d'extrême droite en 1936, qui avaient participé à l'émeute du 6 février 1934 devant l'Assemblée nationale. Un mauvais exemple pour l'économiste Frédéric Farah. "Ces ligues, dans la foulée, n'ont jamais disparu et se sont transformées en partis politiques", rappelle-t-il. "Il faut conserver l'idée de laisser aux citoyens le dernier mot", ajoute l'économiste, qui préfère une sanction dans les urnes.

Dans la foulée de l'annonce de cette dissolution, le porte-parole du NPA Philippe Poutou, candidat à la présidentielle en 2012, 2017 et 2022, s'est tenté à autre parallèle: "Vendre des armes au Qatar et à l'Arabie saoudite, pays connus pour financer le terrorisme international islamiste, n'est-ce pas faire l'apologie du terrorisme?", a-t-il lancé à l'attention de "Darmanin, à tous les va-t-en-guerre, militaristes, amis des dictatures, fascistes plus ou moins assumés", sur X (anciennement Twitter).

G.D.