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"Ils étaient en vacances": la petite phrase de François Bayrou qui fait hurler les oppositions

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Le Premier ministre s'est justifié mercredi sur TF1 de ne pas avoir appelé les chefs des partis politiques cet été - pour discuter du budget - du fait qu'"ils étaient en vacances". De quoi faire réagir directement la gauche et l'extrême droite, qui crient au mensonge.

François Bayrou s'est-il tiré une balle dans le pied mercredi soir sur TF1, en réexpliquant pourquoi il allait solliciter la confiance des députés le 8 septembre? Le Premier ministre a en effet affirmé qu'il était prêt à toutes les négociations nécessaires avec les partis d'opposition, qu'il recevra à partir de lundi. Mais pourquoi si tard?

Les oppositions crient au mensonge

Dans son bureau tout l'été, le maire de Pau n'aurait n'a pas pris contact avec les responsables politiques plus tôt tout simplement "parce qu'ils étaient en vacances", a-t-il avancé. De quoi braquer dans la minute les oppositions. "Fake news", s'est insurgée l'écologiste Marine Tondelier, "Bayrou ment"', a réagi Jean-Luc Mélenchon tandis que Marine Le Pen a dit sur X ne pas "aimer" le mensonge, arguant d'une lettre restée sans réponse pendant l'été.

Olivier Faure a lui dénoncé lui la "désinvolture" de François Bayrou alors que les dirigeants socialistes se sont étonnés cet été de ne pas avoir vu leur téléphones sonner, persuadés qu'ils allaient pouvoir commencer - discrètement - a négocier les propositions budgétaires.

Seul le RN se dit prêt à négocier

Pour l'heure ce jeudi matin seul le Rassemblent national se dit prêt à discuter à partir de lundi à Matignon. Un début de changement de méthode après l'effet de surprise de lundi pour le chef du gouvernement sauf que pour les mesures d'économie, pas d'inflexion pour l'heure. Et le constat de la situation bugdétaire doit nécessairement être partagé, exige-t-il.

"Il reste 12 jours pour négocier. Et 12 jours c'est long", a lancé mercredi soir François Bayrou. Mais peut être déjà insuffisant pour inverser la tendance et sauver son gouvernement.

Bayrou "prêt à dialoguer" : il se fiche de nous ? - 28/08
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"Confort des boomers"

Une autre petite phrase du Premier ministre a fait grincer des dents, lorsque celui-ci a dénoncé le "confort de certains partis politiques" et celui des "boomers" [...] qui consièdrent que tout va bien". François Bayrou déclarait juste avant qu'il ne considérait pas juste que les "premières victimes" d'un potentiel chaos soient "les plus jeunes des Français, qui devront payer la dette pendant toute leur vie".

Cyprien Pézeril avec Léo Manson