Place de la religion dans le débat public: "personne ne pense aux gens qui ne vont pas à l’église"

Lors du débat entre les cinq candidats favoris dans la course à la présidentielle, c’est le thème qui a provoqué le plus de réactions: la laïcité. Pourtant, selon un sondage Ipsos pour Radio France paru ce mercredi, 77% des sondés estiment que religion et laïcité prennent trop de place dans le débat public. C’est le cas de Maxime, étudiant et auditeur des Grandes Gueules, qui estime que certains candidats jouent avec ce thème pour s’approprier un électorat.
"Pour moi la religion est trop présente. Si vous prenez par exemple les soutiens de François Fillon, c’est La Manif pour Tous et Sens Commun. Que des mouvements très catholiques. Des mouvements qui nous ont soûlé pendant 5 ans. Depuis le mariage pour tous, ils se sont remis sur le devant de la scène et essayent de nous imposer leur vision des choses. Le fait que François Fillon dise qu’il est contre l’IVG, qu’il est catholique c’est pour attirer un électorat et amener la religion sur le devant de la scène".
Maxime fait partie de ces électeurs évoqués par Jean-Luc Mélenchon lors du débat. Des électeurs qui se définissent comme laïque et qui, à 72%, estiment que les élus ne devraient pas évoquer leurs croyances religieuses, toujours selon le sondage Ipsos. L’étudiant et auditeur des Grandes Gueules égratigne également les électeurs du Front national, dont 92% affirment que la laïcité est menacée.
"D’un autre côté, on a le Front national qui passe son temps à taper sur les musulmans. Au final, personne ne pense à des gens comme moi qui sont laïques. Des gens qui ne vont pas à l’Eglise, qui ont envie d’une société qui avance et je considère que le mariage pour tous et l’IVG sont des avancés. Finalement nous ne voulons pas d’une société très religieuse qui nous impose ses dogmes et ça les politiques ne semblent pas l’entendre".