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Police-Justice

Infirmière tuée à Reims: "C'est un malade", rappelle l'avocat du meurtrier présumé

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L'avocat du suspect de l'attaque au couteau au CHU de Reims, ayant provoqué la mort d'une infirmière de 37 ans lundi 22 mai, s'est exprimé face aux médias en marge de la comparution de son client devant le parquet pour une autre affaire de violences. L'audience a finalement été renvoyée au 8 septembre.

L'avocat de l'homme suspecté d'avoir mortellement agressé et tué une infirmière au couteau lundi, au CHU de Reims, a insisté ce vendredi sur la "difficulté" rencontrée "pour avoir une interaction" avec son client, aux lourds antécédents psychiatriques, qu'il a qualifié de "malade".

"C'est un malade, il ne faut pas se cacher les choses", a déclaré Me Olivier Chalot, en marge d'une audience à Reims sur une première attaque au couteau de son client en 2017, dans laquelle il ne le représente pas.

"On a une personnalité psychiatrique, qui est reconnue, qui est établie et qui pose problème sur le terrain de la culpabilité et des sanctions pénales", a insisté le conseil du meurtrier présumé de Carène.

Cet homme, Franck F., placé en détention provisoire, est arrivé vendredi au tribunal de Reims en ambulance. Maigre et décharné, le crâne dégarni et moustachu, il tenait à peine debout dans le box et a rapidement demandé à s'asseoir, a constaté l'AFP. Entouré par deux infirmiers et trois agents pénitentiaires, il s'est limité à des réponses monosyllabiques.

En sweat-shirt vert clair et pantalon gris, il a quitté l'audience soutenu par les infirmiers.

Ce Rémois de 59 ans, célibataire et sans profession, été mis en examen pour "assassinat" et "tentative d'assassinat" pour son attaque de lundi au CHU de Reims, lors de laquelle il a tué une infirmière, Carène Mezino, 37 ans, blessant également une secrétaire pour "se venger" du "personnel hospitalier".

L'audience reportée au 8 septembre prochain

Mais il était entendu vendredi dans le cadre d'une autre affaire: des "violences aggravées" commises avec un couteau en 2017 sur quatre personnes d'un établissement d'aide par le travail (ESAT) où il travaillait.

L'audience, consacrée à une éventuelle altération ou abolition du discernement lors de ces premiers faits, a finalement été renvoyée au 8 septembre.

Décrivant sa première rencontre avec son client, Me Chalot a évoqué un homme "déjà sous traitement", "déjà aussi éteint, assez difficile à comprendre", avec des "monologues, avec une idée fixe, sur laquelle il va tourner".

Le mis en cause, suivi depuis 1985 et reconnu comme adulte handicapé, souffre "de schizophrénie et de paranoïa", selon le procureur de Reims. Régulièrement hospitalisé et placé sous "curatelle renforcée", il est soumis à un traitement médicamenteux quotidien.

Le meurtre de cette infirmière a entraîné une vive émotion dans le monde médical et interrogé sur la sécurité des soignants dans les établissements de santé.

A.L. avec AFP